Commentaire d'économie facilitant la compréhension de l'évolution actuelle des entreprises, des questions de délocalisations et de ses déterminants. Une entreprise a-t-elle toujours intérêt à délocaliser ? Les relocalisations existent-elles et comment s'expliquent-elles ? Ouvrage ancré sur l'actualité, très utile pour comprendre les firmes et les débats.
[...] Les destinations privilégiées sont les NPI comme Singapour, Taiwan ou la Chine, et les PECO comme la Roumanie, la République Tchèque ou la Hongrie. Parallèlement, certaines entreprises continuent à investir en France, comme Toyota à Valenciennes On ne peut expliquer cela sans reconnaître que la question du coût du travail, souvent invoquée comme LA cause des délocalisations, n'est un problème ni unique ni prioritaire. L'explication qui paraît évidente est le coût de la main d'oeuvre qui serait 5 à 40 fois inférieur à celui de la France. [...]
[...] Vers une économie de petits mondes. La plupart du temps, les entreprises sont soumises à une triple dictature : elles doivent trouver des moyens de financement (dictature financière) pour mettre en œuvre des projets productifs flexibles permettant la fabrication de biens ou services différenciés (dictature des compétences) au coût le plus faible possible (dictature des coûts). ( Exemple de l'Airbus A380 : la complexité du produit entraîne une division cognitive du travail, qui se fait en grande partie dans la région toulousaine où se trouvent institutions, ingénieurs, chercheurs nécessaires au bon fonctionnement des entreprises. [...]
[...] La transnationalisation des firmes. La mondialisation actuelle traduit le fait que l'activité productive est d'emblée conçue dans un espace mondial et qu'elle n'est pas entièrement déployée à l'échelle nationale. On peut distinguer quatre formes à la mondialisation : - l'échange international de biens et services : rien d'atypique pour la mondialisation actuelle, le rapport croissance du commerce mondial/croissance de la production mondiale est de l'ordre de 1,6 dans la deuxième moitié du 20ème siècle, chiffre comparable à celui observé tout au long du dix-neuvième. [...]
[...] Cette stratégie de flexibilité passe par l'établissement de réseaux de firmes indépendantes, gérées moins formellement que dans le cas des firmes multidomestiques ou multinationales (plus d'accords de coopération : sous- traitance, alliances technologiques, partenariats En fait dans les années 1950-1960 c'est la firme exportatrice qui domine (coordination par le marché), puis le développement des firmes multidomestiques puis multinationales éloigne de la coordination marchande au profit d'une coordination hiérarchique. Dans la dernière période, les relations hiérarchiques reculent au profit de relations de coopération entre entreprises indépendantes qui forment des réseaux. En raison même du succès du fordisme, des contradictions internes vont progressivement apparaître et amorcer le processus de transnationalisation des firmes. Le développement de la consommation de masse s'est heurté, à une saturation des besoins en biens durables. Les normes de consommation évoluent d'une consommation de masse de produits standards. [...]
[...] Il semble que l'imbrication des dictatures produise une économie de petits monde, à travers le développement d'îlots de croissance, de dimension relativement réduite, reliés entre eux, mais déconnectés de leur périphérie immédiate. De plus, il semble que les régions pauvres restent pauvres et que les régions riches s'enrichissent Conclusion : la mise en œuvre de politiques macroéconomiques à l'échelle des Etats ne permet pas de résoudre l'ensemble des problèmes liés à la réorganisation, il convient aussi et surtout de s'interroger sur la mise en œuvre de politiques locales et régionales de développement économique. Chapitre 6. [...]
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