L'ouvrage de Yvon PESQUEUX et Yvan BIEFNOT intitulé « L'étique des affaires » permet de mieux appréhender ce qu'est l'éthique dans le monde des organisations et de la gestion. Cet ouvrage propose une synthèse complète sur la question. Il offre un cadre théorique et pratique à la réalisation d'un management par les valeurs et dessine les contours du métier de Responsable éthique. Les auteurs mettent en exergue les liens existants entre développement durable, éthique des affaires et responsabilité sociale de l'entreprise. L'objet de ce livre est de faire le point, à la fois sur les logiques, les concepts et les instruments, d'un point de vue « académique » et compte tenu d'un regard sur les pratiques, les deux voies étant insuffisantes en elles-mêmes. La première conduit en effet à un discours « philosophant » tandis que la seconde ignore tout enracinement conceptuel et ne confère au thème qu'un contenu instrumental in fine idéologique. C'est donc l'équilibre entre ces deux voies qui constitue le pari mené ici.
C'est donc à partir de cet ouvrage que nous mènerons notre recherche. Nous effectuerons d'abord une synthèse personnelle de l'ouvrage, puis nous examinerons quels sont liens existants entre les sujets abordés dans l'ouvrage et le séminaire de « Sciences Sociales et Direction Générale » de Jean-François CHANLAT, et enfin nous analyserons quels sont les apports managériaux d'une orientation éthique pour l'organisation...
[...] Au deuxième niveau, la relation avec les autres est ce qui guide l'individu. Il prend conscience non seulement de l'autre, mais du système social dans son ensemble. Au troisième niveau, les actions de l'individu sont guidés, au-delà de la loi, par ce qu'il droit être bien. L'évolution de l'individu vers le niveau post-conventionnel constitue un processus de développement de la conscience, plutôt qu'un absolu à atteindre. Et, en effet, bien peu d'individus atteignent le stade ultime, l'individu évolue néanmoins en prenant conscience de l'autre, du monde. [...]
[...] Certaines banques font des critères éthiques des éléments de refus ou d'acceptation d'un prêt. La Co-operative Bank (Royaume- Uni), en avance sur le monde bancaire traditionnel, annonçait en 1992 qu'elle ne financerait plus d'entreprises oppressant l'esprit humain Suite à cette annonce, elle réalisera des profits record et élargit d'une manière sans précédent sa clientèle. Avec la même approche, les compagnies d'assurance commencent à favoriser les entreprises responsables dans leurs barèmes d'assurance. III La diminution des litiges L'entreprise gagne du temps et de l'argent, notamment au cours et en aval des procédures d'audition publique, grâce à une meilleure connaissance et prise en compte de ses impacts et un meilleur dialogue avec les parties prenantes. [...]
[...] This is a very fundamentally subversive doctrine». L'entreprise de la seconde moitié du XXème siècle est, en conséquence, une entreprise qui a pour objectif premier d'optimiser ses performances financières et de maximiser la valeur qu'elle crée pour ses actionnaires. En d'autres termes, il s'agit du modèle le plus restreint de l'entreprise capitaliste. Pourtant, certains auteurs hétérodoxes nuancent déjà la théorie économique classique et néoclassique et montrent, tout en restant entièrement favorables aux économies capitalistes, les faiblesses d'une approche organisationnelle uniquement fondée sur le profit. [...]
[...] Pour obtenir un label éthique, les producteurs doivent répondre à des critères précis. Ce commerce équitable va impliquer un autre type de commerce, le commerce éthique qui va naître de l'activisme d'associations humanitaires au regard des conditions de travail dans les entités qui se sont développées du fait de la multiplication des externalisations. Les fonds de placement éthiques 207) font leur apparition à la fin des années 90. Ils vont figurer leurs placements au regard d'un classement qui va apparaître comme étant éthique. [...]
[...] L'apparition, et la reconnaissance de l'importance parfois majeure des parties prenantes diffuses est un fait de la fin des années 90. Ceci a conduit à la montée en puissance d'une thématique appelée la responsabilité sociale de l'entreprise, dont l'indicateur est les trois équilibres: financier, environnemental et sociétal. Ce dernier équilibre recouvre à la fois la politique sociale classique de l'entreprise et les rapports entre l'entreprise et la société. Les politiques de rémunération ne sont pas de l'ordre de la responsabilité sociale de l'entreprise, ce qui explique l'ambiguïté extrêmement intéressante de Danone qui est au pinacle des notations en termes de responsabilité sociale de l'entreprise, et qui licencie ; ce n'est pas incohérent au regard de ces critères. [...]
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