Présentez les éléments clés du diagnostic financier d'une entreprise évoluant dans le secteur vitivinicole et l'importance de ces éléments dans le pilotage de celle-ci. Intégrez dans votre analyse les différentes activités possibles.
[...] Source : L'Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaires no.5 Novembre 2015 Les profils de rentabilité des activités vitivinicole diffèrent également par type de vin. L'Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaires du Crédit Agricole[7] relève des différences significatives quant au taux de rentabilité calculé comme le ratio de l'excédent brut d'exploitation rapporté au chiffre d'affaires. La rentabilité est également très sensible aux variations de BFR, puisque ce dernier a enregistré une croissance continue durant les années 2012- 2015, s'établissant à 241 jours de CA. [...]
[...] De plus, le diagnostic financier de l'entreprise vitivinicole dépend de sa taille, comme on peut le voir sur ce tableau d'emplois et de ressources par superficie d'exploitation : Source : Idem. On observe que les exploitations les plus importantes ne sont pas forcément celles qui exhibent une meilleure santé financière. On en veut par exemple l'évolution des ressources durables par rapport à la taille des investissements corporels (hors foncier) qui suggèrent que les entreprises vitivinicoles font face à des rendements d'échelle décroissants, passant de 47.900 à 105.300 euros en ressources durables des plus petites aux plus grandes, alors que les tranches d'investissement passent de 1.500 à plus de 15.000 euros. [...]
[...] Le tableau ci-dessous reprend les valeurs comptables d'une exploitation moyenne afin de donner une idée plus précise de la structure financière dans le secteur. Source : Idem. D'après les caractéristiques d'une exploitation moyenne, l'actif circulant représente plus de 36% de son actif. Si cette valeur est importante, elle est essentiellement tirée par les stocks détenus par les entreprises vitivinicole – ces derniers représentent 62% de l'actif circulant, ce qui veut dire que le besoin de fonds de roulement de l'entreprise vitivinicole est généré par la nature même de son processus de production, plutôt qu'une contrainte de cycle de financement entre clients et fournisseurs. [...]
[...] Cela confirme bien que le BFR de l'entreprise vitivinicole n'est pas généré par un portefeuille. Cette spécificité du BFR partagé par les entreprises du secteur permet d'expliquer le ratio d'endettement à moyen et long terme, qui compte pour 70% du passif total. A côté du BFR, on constate également que les entreprises vitivinicole se distinguent par leur indépendance financière, en observant le ratio des capitaux propres rapportés aux capitaux permanent : la moyenne du secteur s'établit à 81.5% soit nettement plus que les autres activités agricoles ; les secteurs d'élevage bovins et assimilés sont les seuls à exhiber un ratio d'indépendance financière à peu près proche du niveau du secteur vitivinicole, à 77%. [...]
[...] Cela affecte les revenus attendus de l'entreprise, et donc sa structure financière. D'un autre côté, Estrade & Koulayom (2016)[5] soulignent les particularités du secteur vitivinicole, dont la comptabilité analytique est significativement différente des autres secteurs. Ils donnent l'exemple de la valorisation des stocks, dont l'importance dans l'activité du secteur introduit des distorsions importantes dans la structure de coût des entreprises vitivinicoles. Le bénéfice potentiel des stocks de vin ne sera pas adéquatement valorisé étant la sensibilité de ces derniers aux aléas climatiques. [...]
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