Renault, l'espionnage industriel, manipulation, technologies avancées, concepts innovants
Les grands groupes internationaux sont particulièrement exposés à l'espionnage industriel puisqu'ils traitent de technologies avancées et développent parfois des concepts innovants.
Leur concurrents tentent de collecter le plus d'informations possibles. D'autres font appel à la manipulation pour déstabiliser l'entreprise et ainsi la mettre dans des situations compliquées à gérer. Ce genre de comportement peut également venir d'un règlement de compte en interne, comme cela a été le cas pour l'entreprise Renault, qui a été victime de manipulation.
Faits : en janvier 2011, l'entreprise Renault est confrontée à une affaire d'espionnage industriel qui va rapidement se révéler être une manipulation pour déstabiliser le groupe.
[...] Cette affaire reposait sur aucune preuve. Et elle a pourtant eu un impact international et a fortement affecté la crédibilité du groupe Renault. Comme quoi une simple lettre ne contenant aucune information fiable a pu déstabiliser un grand groupe comme Renault. Conclusion : Pour conclure, ce cas est intéressant dans le cadre de ce cours puisqu'il montre à quel point la manipulation, la rumeur, qui est l'un des moyens de déstabilisation, peut être facilement mis en place et avoir un impact très important au sein d'une entreprise, ici aussi grande que Renault, et même avoir des conséquences sur l'image internationale d'un groupe. [...]
[...] Le 8 Mars, on apprend que l'informateur de Renault qui était à l'origine des dénonciations a été payé en échange de ces informations. En effet ont été versés sur son compte. L'employé de la société de renseignement privée attendrait quant à lui un versement de 450 000€. Le constructeur automobile Renault a indemnisé les salariés injustement licenciés par cette affaire. A leur place, trois responsables de la protection et de la sécurité du Groupe, ont quitté l'entreprise. Patrick Pélata a demandé à être relevé de ses fonctions, il va quitter Renault sans pour autant quitter le Groupe. [...]
[...] Déroulement : Acte I : Renault accuse et licencie 3 de ses cadres. En Janvier 2011, trois cadres du technocentre de Guyancourt dans les Yvelines sont mis à pieds. Il s'agit de Bertrand Rochette, de Michel Balthazard et de Matthieu Tenenbaum. En effet, la direction de Renault les soupçonne d'avoir divulgué des informations secrètes à propos du programme de véhicules électriques dont la sortie était prévue en 2012. La mise à pieds des trois cadres est justifiée par une enquête interne menée depuis août 2010. [...]
[...] Toutes les accusations concernent la Chine. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinoises les juge d'ailleurs totalement sans fondement, irresponsables et inacceptables. L'affaire prend donc une ampleur internationale. Le directeur général délégué de Renault, Patrick Pélata, soutient quant à lui la thèse d'une filière organisée internationale de collecte d'informations économiques, technologiques et stratégiques». Renault porte plainte contre et non contre les trois cadres, pour des faits constitutifs d'espionnage industriel, de corruption, d'abus de confiance, de vol et de recel, commis en bande organisée. [...]
[...] Le malaise s'installe alors au sein du groupe Renault car le dossier d'accusation semble comme bricolé. Le 2 Mars, Patrick Pélata envisage pour la première fois que Renault a pu être victime d'une manipulation, d'une escroquerie D'ailleurs, un autre cadre avait été victime d'une affaire similaire quelques mois auparavant. Acte III : Pas de preuves, Renault fait marche arrière. L'enquête continue mais n'apporte aucune preuve d'espionnage industriel, ce qui rend de plus en plus plausible la thèse de la manipulation. [...]
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