Enfin, les défis technologiques conduisent à l'accroissement des budgets de recherche.
Ces différents phénomènes expliquent les nombreux mouvements d'alliances auxquels on assiste aujourd'hui. Tous les grands secteurs industriels sont touchés et toutes les firmes même les plus réticentes à ce type d'opération sont amenées à l'envisager. En outre, ces accords de coopération semblent se jouer à l'échelle mondiale, impliquant des entreprises Nord Américaines, japonaises, européennes, et même de pays en voie de développement.
Cette très grande variété de la coopération inter - entreprises, impose de définir de manière précise ce que sont exactement les alliances et autre partenariats, afin d'en dégager ensuite les principales caractéristiques spécifiques...
[...] - une occasion perdue de se différencier par rapport à la concurrence. On observe que très peu "d'alliés" ont un laboratoire commun de Recherche & Développement. Ce n'est pas évident de transférer et de faire partager les fruits des recherches à son partenaire concurrent. Les alliances de Recherche & Développement ont la plupart du temps des structures fantômes non localisables. La principale crainte reste évidemment la fuite technologique. Le souci majeur est que l'un des deux partenaires risque de tirer un meilleur profit de cette recherche. [...]
[...] Dans d'autres cas, certains développements technologiques sont trop chers et trop risqués pour être entrepris par une seule firme, et cela même si la plupart des entreprises du secteur ont une taille suffisante pour industrialiser et fabriquer les produits qui pourraient en découler. Une co- intégration limitée à la Recherche et développement permettra de résoudre le problème. Ainsi, sans pour autant entraver la concurrence du marché, et a fortiori, sans pénaliser les consommateurs, les alliances de co-intégration améliorent la compétitivité des entreprises nationales au niveau national, européen voire international. Les alliances de co-intégration sont donc légitimement encouragées par les pouvoirs publics. [...]
[...] Afin de ne pas se trouver dans le cas où l'un des partenaires irait tenter de capter les compétences de l'autre, il est nécessaire : - de bien définir au moment des accords les rôles de chacun des partenaires, - de coopérer avec un allié qui apporte un actif bien différencié tout en restant dépourvu durablement de moyen de pénétrer le marché de manière autonome, - que les entreprises s'entendent dès le départ sur l'étendue et le sens des transmissions de compétence, tout en définissant précisément l'issue du partenariat pour les deux partenaires, - de savoir si la structure organisationnelle est favorable ou défavorable aux transferts de compétences et de savoir-faire entre les alliés, ce qui permettra de monnayer et anticiper les transferts de savoir- faire et anticiper au mieux la rupture. D. Leur évolution Les alliances de co-intégration sont très instables. Elles s'achèvent de fait avant l'achèvement du projet conjoint. Les économies d'échelle et gains réalisés ne suffisent pas à compenser les problèmes inhérents à la gestion d'un projet à plusieurs. [...]
[...] Marché Alliance de pseudo-concentration Contrairement aux alliances de co-intégration, c'est un seul et même produit, commun à tous les alliés, qui est mis sur le marché Les objectifs Economiquement, ce type d'alliance permet aux entreprises de profiter des avantages d‘une structure plus grande (économies d'échelle par exemple) sans en avoir à supporter les inconvénients (investissements massifs et risque de non retour sur ces investissements). De même que les coûts de les risques d'échecs de la commercialisation et les pertes susceptibles sont répartis. Le but en est ainsi souvent de commercialiser un produit commun, compétitif avec ceux des concurrents extérieurs à l'alliance, de plus grande taille. Dans ce type d'alliances les entreprises profitent des avantages d'une structure plus grande sans avoir à supporter les inconvénients d'une fusion. [...]
[...] De plus, les alliances de pseudo-concentration sont très courantes dans les secteurs de l'aéronautique (Sud-Aviation et British Aircraft Corporation ont ainsi développé le supersonique Concorde) et de l'armement Les limites Las alliances de pseudo-concentration posent parfois des problèmes de communication et de conflits d'intérêts entre les différents partenaires notamment lorsque le produit commun rentre en concurrence avec des produits fabriqués par un ou par plusieurs des alliés. Le risque est alors de privilégier systématiquement son propre produit au détriment du produit commun. Des conflits peuvent aussi venir lors de rétention d'information par un et/ou plusieurs alliés. Les membres hésitent alors à partager certaines découvertes et innovations. [...]
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