Dans le cas de l'oligopole, il y a un nombre limité d'entreprises sur le marché. Chaque décision d'une entreprise a une influence sur les autres entreprises ; elles doivent donc adopter un comportement stratégique. La théorie des jeux étudie les situations d'interactions stratégiques en supposant que les agents sont dotés d'une rationalité parfaite : ils maximisent leur satisfaction dans le cadre de stratégies.
Un jeu est une situation dans laquelle les joueurs (participants) prennent des décisions stratégiques, c'est-à-dire des décisions qui prennent en compte toutes les actions et réponses possibles des autres participants. Ces décisions stratégiques aboutissent à des paiements encore appelés gains : le résultat d'un jeu se traduit par le versement de rémunérations ou de bénéfices pour les participants (ex : profits pour les entreprises qui fixent leur prix ; surplus du consommateur lors d'une « bataille » au cours d'une vente aux enchères…). Un objectif de la théorie des jeux est de déterminer la stratégie optimale de chaque joueur.
Nous allons principalement nous intéresser aux jeux non coopératifs. Cependant, dans tout jeu, l'aspect le plus important de la prise de décision stratégique est de comprendre le point de vue de son adversaire, et (en supposant que son adversaire soit rationnel) en déduire ses réponses possibles à vos propres actions. Ce point peut sembler évident, tout le monde peut bien sûr comprendre le point de vue d'un adversaire. Pourtant, même dans des situations de jeu simples, il arrive souvent que les gens ignorent ou évaluent mal les positions de leurs adversaires et les réponses rationnelles que ces positions impliquent.
[...] Pourtant, même dans des situations de jeu simples, il arrive souvent que les gens ignorent ou évaluent mal les positions de leurs adversaires et les réponses rationnelles que ces positions impliquent. II. Les stratégies dominantes Définition : Une stratégie dominante est une stratégie optimale la meilleure) quelles que soient les actions des concurrents. L'exemple suivant illustre ce type de stratégie dans un contexte de duopole. Supposons que les entreprises A et B vendent des biens concurrents et ont à décider de s'engager ou non dans des campagnes publicitaires. La décision de chaque entreprise va être affectée par celle de sa concurrente. [...]
[...] Les gains qui en résultent apparaissent au bout de chaque branche de l'arbre. Par exemple, si l'entreprise 1 produit la céréale croustillante et l'entreprise 2 répond en produisant la même variété, chaque entreprise aura un gain de -5. Pour trouver une solution à la forme extensive du jeu, il faut raisonner en partant de la fin du jeu et en remontant le long de l'arbre (on appelle ce type de raisonnement, induction à rebours). Pour l'entreprise la meilleure séquence d'actions est celle qui lui permet d'obtenir 20 lorsque sa concurrente gagne 10. [...]
[...] L'entreprise 1 peut-elle inciter sa concurrente à pratiquer un prix élevé en la menaçant de pratiquer un prix faible si l'entreprise 2 fixe choisit un prix bas ? Non : quelle que soit la décision de l'entreprise l'entreprise 1 gagnera toujours moins en pratiquant un prix faible. La menace n'est donc pas crédible Des menaces crédibles Parfois, les entreprises peuvent faire des menaces parfaitement crédibles. Prenons l'exemple suivant. La société AutoCourse est un constructeur automobile, et la société DeuxTemps est spécialisée dans la fabrication de moteurs pour véhicules. [...]
[...] Supposons, par exemple, que le joueur A choisisse de jouer face. Alors le joueur B jouera pile. Mais si le joueur B joue pile, le joueur A aura lui aussi intérêt à jouer pile. II n'y a aucune combinaison de pile et face qui puisse satisfaire les deux joueurs à la fois ; l'un des deux voudra toujours modifier sa stratégie. Même s'il n'existe pas d'équilibre de Nash en stratégies pures, il existe un équilibre de Nash en stratégies mixtes. [...]
[...] En particulier, elle devrait réduire ses profits sur les petits moteurs. Elle pourrait le faire en fermant ou en détruisant une partie de ses capacités de production pour la fabrication des petits moteurs. Ce genre de comportement pourrait modifier les gains potentiels de chacune des entreprises comme présenté dans le tableau ci-dessous. Tableau 10 : Un problème de choix de production À présent, AutoCourse sait que quel que soit le type de voiture qu'elle décidera de construire, DeuxTemps produira toujours des moteurs puissants. [...]
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