L'environnement auquel sont confrontées les entreprises est caractérisé par le vaste mouvement de la mondialisation. Ce phénomène se traduit par la globalisation croissante des échanges, la déréglementation continue des marchés, les avancées technologiques, la gestion en « juste à temps » …
Ces forces de changement interviennent comme une menace pour les entreprises. Mais la mondialisation constitue aussi un moyen permettant d'assurer les combinaisons optimales de réactivité et de fiabilité ; elle favorise la mise en place d'un réseau dynamique de relations ; elle intègre les nouvelles technologies de communication … Ce contexte stimulant intervient comme une opportunité pour les entreprises.
De nos jours, en fait, l'enjeu n'est plus d'accepter ou de rejeter la mondialisation, mais de tout faire pour que les promesses inscrites dans son mouvement se concrétisent. Les entreprises intègrent, de plus en plus dans leur vision, les mutations rapides qui s'opèrent dans l'environnement. Néanmoins, des écarts de développement par rapport à un "référentiel universel" persistent.
Tous les pays développés s'accordent à dire que le développement économique passe par celui de l'entreprise, d'où leurs divers programmes d'aide à sa promotion : aides aux exportations, aux investissements, à l'innovation …Les pays en développement sont convaincus aussi que la croissance économique repose essentiellement sur l'entreprise, d'où leurs efforts de restructuration des secteurs d'activités autour de cette entité, l'adoption de programmes d'encadrement, de soutien et de promotion en sa faveur, l'encouragement au partenariat national et international.
Pour résister à la concurrence, pour pénétrer de nouveaux marchés, lancer des produits innovants et acquérir de nouvelles compétences et ressources, l'entreprise recherche des alliés et des partenaires. L'entreprise a donc tendance à se procurer, à l'extérieur, des ressources et des savoir – faire complémentaires, pour mieux asseoir ses avantages compétitifs.
Les formes d'alliances et de partenariats sont multiples ; la stratégie de l'entreprise consistera à concevoir et à sélectionner de manière rationnelle les plus appropriées, en fonction de ses objectifs de développement et des contraintes qu'elle vit en interne et en externe.
La problématique de la relation entre la stratégie de l'entreprise et le thème des alliances et du partenariat est centrale, eu égard aux mutations profondes de l'économie mondiale ; sans une stratégie de partenariat, il est difficile de promouvoir des changements majeurs ou des projets porteurs. Il est donc important d'avoir une méthodologie claire de la façon dont l'alliance s'intègre à la stratégie de l'entreprise, d'autant que les alliances sont multiples, ouvertes et en constante évolution.
[...] Le rôle des alliances et des partenariats dans la stratégie de l'entreprise - exemples en France et en Algérie SOMMAIRE I-INTRODUCTION 1. L'environnement international 2. Le contexte économique national 3. Problématique et méthodologie II-L'ENTREPRISE ET LA STRATÉGIE DE DEVELOPPEMENT 1. De l'entreprise isolée à l'entreprise réseau 2. L'état de la recherche III-LES TYPES D'ALLIANCES 1. Le partenariat alliances complémentaires 2. [...]
[...] 2-Les conventions de partenariat : elles sont non assorties de liens capitalistiques. C'est une forme d'alliance juridique, à l'intérieur de laquelle les entreprises indépendantes décident d'engager une fraction de leurs ressources, afin de conduire une action conjointe. Cela suppose l'échange, entre deux partenaires, de moyens, sous leur contrôle. Autres formes multilatérales et bilatérales : échange de licence, prise de participation, fusion ; il y a aussi des formes légères ou périphériques de l'alliance et du partenariat : la sous-traitance, la franchise Ainsi, les alliances et les partenariats diffèrent selon la stratégie adoptée quant au degré d'alliance, complémentaire, intégratif ou additif et la nature des activités, industrielles, commerciales et de services. [...]
[...] Pour assurer les conditions de réussite de ce partenariat interentreprises algéro-française, Thomson et Bya organisent un contrôle conjoint. Le premier s'articule autour de la désignation, au niveau de chaque partie, d'un responsable industrie pour assurer l'interaction entre les différentes fonctions et directions qui participent à la réalisation. La deuxième forme de coordination est en rapport avec l'effort d'apprentissage et d'organisation, pour permettre une interaction forte entre les responsables de la coopération, avec notamment la désignation du côté du partenaire français, d'un responsable adjoint sur site chargé de superviser les opérations d'organisation. [...]
[...] Aussi, afin de s'assurer, d'une part que la fraction de la production rachetée est d'une qualité fiable, d'autre part, se permettre un volume de vente de composants importants, Thomson multimédia a intérêt à ce que son partenaire progresse dans son processus d'apprentissage technologique. Les partenaires ont de cette façon assuré la convergence de leur vision. La réciprocité d'intérêts ainsi définie peut être qualifiée de globale. Elle se révèle effectivement non seulement associée aux possibilités d'atteindre certains objectifs industriels, commerciaux et financiers, mais aussi en croisement avec l'opportunité d'acquérir un savoir-faire. [...]
[...] L'essentiel des concepts, modèles et outils relatifs à l'entreprise reposent principalement sur ce postulat de la rivalité et de la concurrence, même si, par le passé, existaient des formes d'alliances comme l'observent nombre de chercheurs tels Dussange Dodgson et Adler L'entreprise isolée était dominante dans la perception des acteurs économiques au 19e et au 20e siècle, avançant que la réussite dépend de la capacité à être autonome, en maîtrisant seule, de manière intégrée, toutes les processus de gestion. C'est la voie ordinaire du développement qui privilégie l'approche endogène de l'évolution de l'entreprise. Mais, ce modèle est soumis à des conditions, à savoir l'expansion des marchés, l'évolution maîtrisée de la technologie et de l'environnement et l'existence de capacités suffisantes en ressources humaines et en finances. [...]
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