Servicification, Frédéric Hars, enjeu technologique, Netflix, Spotify, Klara Sok, Satoshi Nakamoto, acquisition d'un bien, abonnement payant, service à la demande, économie collaborative, économie du partage, cryptomonnaie, Haffide Boulakras, procédure pénale numérique, plateforme de crowdfunding, plateformisation de l'économie
Selon l'analyse de Frédéric Hars, l'émergence de nouveaux acteurs et modèles d'affaires est justement le troisième facteur qui, aux côtés des enjeux technologiques et de connectivité développée supra, rendrait plus que nécessaire la transformation numérique des organisations. Ceci tient à ce que l'explosion des plateformes, et avec le phénomène de plateformisation de l'économie, ont court-circuité les schémas traditionnels en substituant l'usage à la propriété, et ce tous secteurs d'activité confondus.
[...] Dans le secteur public, le recours aux chaînes de blocs pour certifier et archiver les documents administratifs, accélérer l'implémentation de la Procédure pénale numérique (Haffide Boulakras), améliorer la traçabilité des aides publiques ou encore organiser des votations citoyennes pourrait présenter un intérêt réel. L'existence d'un système d'échange de valeur transparent, décentralisé, sans hiérarchie ni autorité de contrôle et dans lequel la confiance repose sur l'impartialité et la fiabilité du code informatique interroge naturellement sur sa mobilisation dans les initiatives démocratiques et participatives, dans un contexte de crise de confiance des citoyens vis-à-vis des institutions11. [...]
[...] Au-delà de la seule dimension économique -sans intermédiaire, les transferts de valeur sont plus rapides et moins coûteux tout en étant hautement sécurisés-, on comprend bien toute la puissance de cette « trust machine »10 dans sa capacité à se substituer aux tiers de confiance pour la gouvernance et la traçabilité des opérations. Dans le domaine de la logistique, certains grands groupes l'utilisent pour suivre des produits tout au long de la chaîne de distribution et en assurer la provenance ou l'authenticité. [...]
[...] De la gestion des comptes courants et de l'épargne aux solutions de paiement en ligne, des outils d'optimisation financière aux services d'investissement et de financement alternatif, elles ont su exploiter leur agilité pour répondre aux nouvelles attentes du marché. Face à des acteurs historiques ayant vu leurs règlementations fortement renforcées à l'issue de la crise des subprimes, les fintechs ont en effet répondu à une volonté accrue des consommateurs d'avoir accès à des services simples, transparents, moins chers et accessibles sur mobile, mais aussi de pouvoir donner vie à des initiatives qui avaient du sens pour eux, au travers des plateformes de crowdfunding notamment. [...]
[...] De la propriété à l'usage : vers la fin des intermédiaires ? Selon l'analyse de Frédéric Hars, l'émergence de nouveaux acteurs et modèles d'affaires est justement le troisième facteur qui, aux côtés des enjeux technologiques et de connectivité développés supra, rendrait plus que nécessaire la transformation numérique des organisations. Ceci tient à ce que l'explosion des plateformes1, et avec le phénomène de plateformisation de l'économie, ont court-circuité les schémas traditionnels en substituant l'usage à la propriété, et ce tous secteurs d'activité confondus. [...]
[...] Selon Vincent Ricordeau, le fondateur de KissKissBankBank, ces nouveaux usages sont à inscrire dans le « renforcement (nécessaire) d'une prise de contrôle de la société civile sur son environnement8 ». L'invention de la technologie blockchain pour faire fonctionner la cryptomonnaie Bitcoin en est une autre illustration, l'idéologie ayant présidé à sa création étant la volonté de disposer d'un système de paiement électronique décentralisé capable d'exister sans l'intermédiaire des banques, la crise financière de 2008 ayant mis en exergue les dérives liées à l'immense pouvoir et confiance qui leur étaient accordés. [...]
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