En ce début d'année 2006, l'actualité a été bouleversée par une OPA hostile du groupe Mittal Steel sur le groupe français Arcelor, ce qui est une nouvelle démonstration du phénomène de FA. C'est dans un contexte de globalisation, de dérégulation des marchés et de développements techniques rapides que les opérations de fusions-acquisitions ont pu très vite prendre de l'ampleur, avec des firmes qui s'agrandissent et des sommes colossales mises en jeu. La fusion absorption (ou fusion acquisition) est une opération de regroupement d'entreprises. La fusion absorption entraîne généralement la disparition de la société absorbée, ou bien sa prise de contrôle financière par la société absorbante. La société absorbante réunit alors tous les actifs des sociétés absorbées et reprend leurs dettes à sa charge.
C'est un phénomène qui a souvent lieu entre entreprise de tailles différentes même si des méga-fusions peuvent advenir. En effet beaucoup de PME (Petites et Moyennes Entreprises) sont absorbées par de grandes entreprises car elles ont des atouts concurrentiels importants (clientèle, techniques, produits…) mais éprouvent des difficultés de croissance (souvent un manque de capitaux pour l'investissement). En règle générale, la fusion absorption permet de poursuivre des objectifs de croissance externe. La synergie est la première justification aux fusions acquisition avancée par les dirigeants d'entreprises. On résume souvent la synergie par la formule 1+1=3 car elle correspond à « toute création de valeur supplémentaire obtenue grâce au regroupement de deux (ou plusieurs) entreprises et qui n'auraient pas été obtenue sans la mise en œuvre effective du regroupement ». Les phénomènes d'innovation et de « destruction créatrice » sont également à prendre en compte avec les FA car bien souvent une spécialisation et des abandons d'activités surviennent dès lors qu'il y a FA.
[...] Cela signifie que la production d'une unité supplémentaire s'accompagne toujours d'une baisse du coût unitaire. On parle alors d'économie d'échelle). Une autre motivation économique est liée à l'augmentation de la position stratégique d'une entreprise par rapport à ses concurrents. En effet, la concentration horizontale a pour effet de réduire les contraintes issues de la concurrence et d'acquérir une position dominante. Ce processus n'est pas sans risque d'un point de vue macroéconomique : l'élimination des marchés concurrents aboutit à l'apparition des marchés oligopolistiques (quelques vendeurs face à de nombreux acheteurs), ce qui peut freiner l'innovation et se traduire par l'augmentation des prix par la raréfaction de la concurrence. [...]
[...] Cette alliance permet aujourd'hui au groupe d'être numéro cinq sur la marché mondial de la construction automobile. Dans le secteur bancaire, l'année 2000 a été marquée par le rapprochement entre la BNP (banque nationale de Paris) et Paribas, devenu BNP Paribas. Les objectifs recherchés en terme de concentration horizontale sont assez variés. Le plus souvent il s'agit de réduire les coûts de production par la recherche de synergies favorables (On peut définir l'émergence en disant que l'ensemble fait plus que la somme de ses parties, on peut prendre l'exemple d'Intel et de Microsoft) et l'apparition d'économie d'échelle (Les rendements sont croissants dès lors que la production varie de façon plus importante que la variation des facteurs de production utilisés. [...]
[...] Conclusion, entre 50 et 60% des fusions ne permettent pas les résultats attendus. Les échecs viennent de deux sortes de problèmes : L'écart de culture pour les équipes qui doivent réussir à travailler ensemble : Beaucoup opte pour la solution du système de la joint-venture (entreprise commune ou coentreprise : En droit anglo-saxon, toute création d'entreprise d'entité nouvelle n'ayant pas forcement de personnalité juridique peut être considérée comme une joint-venture. En droit français il y a entreprise commune ou conjointe, si une nouvelle personnalité juridique est crée et qui sera dotée de capitaux et moyens.) à la place d'une fusion (d'ailleurs c'est ce que Rhône Poulenc et Höchst ont fait en créant Aventis), tandis que d'autres préfèrent les fusions nationales. [...]
[...] C'est donc l'innovation que les entreprises doivent rechercher et provoquer pour rester dans la compétition mondiale. Les FA sont en réalité des applications de la destruction créatrice dont Schumpeter pensait qu'elle était la caractéristique de la société industrielle capitaliste. En effet il peut difficilement y avoir une FA sans casse L'un des deux patrons (en règle générale celui de l'entreprise absorbante) va s'imposer et de ce fait imposer son équipe de travail, ce qui bien sûr réduit la place pour les équipes qui dépendaient de l'autre patron. [...]
[...] Ainsi les FA sont susceptibles de toucher tous les domaines de l'activité économique, mais il faut alors déterminer à quelle logique répondent actuellement les fusions absorptions ? I / Les stratégies de FA varient selon la situation économique mondiale et sont aujourd'hui une technique de concentration des entreprises Plusieurs logiques de FA selon les évolutions de l'économie mondiale au cours du temps Depuis la fin du 19ème siècle on considère qu'il y a eu 6 vagues de F touchant le monde des entreprises. [...]
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