Dans cet article l'auteur propose d'expliquer le mécanisme de l'élaboration d'une stratégie. Selon lui l'élaboration de la stratégie dépend de plusieurs éléments qu'il expose dans son plan : tout d'abord il parle de la pensée et de l'action, ensuite du contrôle et de l'apprentissage et enfin de la stabilité et du changement. L'enjeu de cet article est de trouver le modelage efficace pour élaborer et gérer au mieux une stratégie. Mintzberg commence son article par « Une des tâches les plus importante qui est dévolue au manager consiste en la détermination de la stratégie de son organisation ». La détermination de la stratégie est très importante dans l'organisation car elle détermine une ligne de conduite à suivre pour réaliser les objectifs d'une organisation. Tout au long de l'article l'auteur utilise une métaphore : il assimile le manager à un potier pour montrer comment est élaborée une stratégie et il ponctue son article d'exemples concrets de la vie économique.
[...] Dans la métaphore qu'emploie Mintzberg, le potier représente le manager et l'argile représente la stratégie. La première utilisation de la métaphore qu'il fait consiste à comparer comment l'élaboration de la stratégie se fait chez le manager et chez le potier. Chez le manager, la stratégie est "planifiée" c'est-à-dire imaginée par le manager ou un groupe de managers et que devront appliquer les membres de l'organisation, c'est une stratégie basée sur le contrôle, la raison et l'analyse. Chez le potier, la stratégie est élaborée d'une manière tout à fait différente, elle est basée sur l'habileté, le dévouement, l'harmonie avec le matériau. [...]
[...] Dans un sous-chapitre de l'œuvre intitulé l'élaboration des programmes avec ici le terme "programme" dans le sens de stratégie, les auteurs, comme ceux dont Mintzberg parle, avancent que dans le processus d'élaboration du programme, la pensée précède l'action. En effet, on peut lire dans ce sous- chapitre Très souvent quand un nouveau programme doit être créé, une nouvelle unité organisationnelle est créée et chargée d'abord de la tâche d'élaborer le nouveau programme et ensuite de le mettre en pratique une fois élaboré Selon eux la stratégie est planifiée, elle est de la forme formulation-exécution ce qui, comme on l'a vu, est inefficace pour Mintzberg. [...]
[...] Pourquoi modeler ensemble pensée et action ? Les écrits d'auteurs sur l'élaboration des stratégies décrivent ce processus en disant que la pensée conduit à l'action, c'est-à-dire qu'on réfléchit à une stratégie puis on l'applique, c'est un processus délibéré. Mintzberg répond à cela en disant que Les stratégies n'ont pas besoin d'être délibérées elles peuvent aussi émerger, plus ou moins, des actions entreprises Selon lui l'idée peut découler de l'action : le potier fait une erreur qui lui donne une nouvelle idée de poterie, ce ne serait donc pas forcément une stratégie délibérée qui suivrait le modèle formulation-exécution, mais plutôt le contraire, une stratégie non délibérée qui suivrait le modèle exécution- formulation, l'action conduit à la stratégie. [...]
[...] La stratégie ne peut pas être exclusivement délibérée ou exclusivement émergente, car la connaissance seule ne peut pas être suffisante et le hasard seul ne peut pas être suffisant, le contrôle est nécessaire, c'est pourquoi la stratégie doit être à la fois délibérée et émergente L'apprentissage doit être couplé au contrôle Mintzberg dit que la stratégie qui résultera des stratégies délibérée et émergente peut se manifester dans les endroits les plus étranges : il reprend l'exemple du potier qui fait une erreur qui donne une nouvelle forme subtile à sa poterie qu'il va exploiter. Il va alors donner deux types de stratégies, plus présentes dans le secteur des technologies de pointe qu'ailleurs : "la stratégie du parapluie" et "la stratégie du processus". [...]
[...] Après la métaphore du potier de Mintzberg, cette fable amène les auteurs à faire une nouvelle métaphore : les écoles de pensée sont les aveugles et l'éléphant représente l'élaboration de la stratégie, les dix écoles représentent les dix parties de l'animal, chaque école touche une partie de l'éléphant (l'élaboration de la stratégie) et donne son opinion sur le processus qui est forcement incomplet et par conséquent fausse comme le montre la fable Certain d'être dans le vrai. Chacun avait certes un peu raison Mais tous pataugeaient dans l'erreur ! [...]
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