Lafarge a collaboré avec les Allemands en 1943, en participant à la construction des bunkers du Mur de l'Atlantique.
[...] Cela rebutera des clients de pays où la politique menée par Donald Trump est très critiquée, et servira la concurrence qui saura se démarquer sur le plan éthique. Une tourmente politique sans précédent se profile. Il serait donc conseillé à LafargeHolcim de bien réfléchir avant de prendre une décision qui va à l'encontre des valeurs morales, en de s'assurer que la conscience éthique est respectée. Le groupe souhaite faire des bénéfices à tout prix, au dépend même de la lutte contre le réchauffement climatique mise en place par l'Union européenne. [...]
[...] Choisir entre le profit et l'éthique, entre la tentation financière et le maintien de son image, entre la participation à un programme américain monumental ou la sauvegarde d'autres marchés internationaux. Cela semble binaire, mais après étude, mon avis serait de refuser de participer à cet appel d'offre. L'accepter serait synonyme d'étouffement de l'éthique au profit d'une croissance sur le marché américain. Alors qu'au contraire, le refuser enverrait un véritable message aux concurrents et aux clients : « notre déontologie n'a pas de prix ». Il serait néanmoins toujours possible de faire du profit sur d'autres marchés en conservant ses valeurs et son image. [...]
[...] La volonté des uns n'est pas toujours conciliable avec l'éthique des autres. Les investissements en lobbying ont été colossaux. En 2015, les dépenses de lobbying du cimentier aux États-Unis s'élèvent à dollars3. Enfin, l'administration Trump a été élue démocratiquement et le respect des droits de l'Homme est toujours appliqué aux États-Unis, donc LafargeHolcim ne trouve pas cette démarche incorrecte sur le plan éthique. Après avoir vu les raisons qui peuvent pousser LafargeHolcim à répondre à cet appel d'offre, nous allons voir les limites qui peuvent se présenter au groupe. [...]
[...] LafargeHolcim serait désormais désireux de vendre son ciment aux Etats-Unis pour bâtir le mur à la frontière séparatrice avec le Mexique. L'entreprise devrait -t‐elle répondre à cet appel d'offre ? Nous en verrons tout d'abord les raisons favorables, avant d'en voir les limites. LafargeHolcim ne fait pas de politique. Le groupe se défend ainsi et démontre une envie de ne pas mélanger politique et affaires. La firme Franco-Suisse, leader dans son secteur sur le marché américain, compte collaborer avec le Gouvernement Trump pour rester leader sur ce marché. [...]
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