Dossier sur la théorie des jeux. En quoi le dilemme du prisonnier et l'arbre de jeux sont utilisés dans la vie des entreprises et notamment lorsque celles-ci doivent faire des choix stratégiques, sur leur politique de prix par exemple ? Dans une première partie, sera traité le dilemme du prisonnier, qui est une situation dans laquelle les intérêts individuels sont en contradiction avec l'intérêt collectif. Les entreprises choisies pour illustrer ce cas sont l'avionneur américain Boeing et son concurrent européen direct Airbus. Dans ce cas, il s'agit d'une situation de quasi duopole où les entreprises tiennent compte de leur influence respective ; la théorie des jeux est alors très utile pour comprendre les différentes stratégies possibles, qui s'offrent aux deux concurrents. Dans une seconde partie, sera illustré le cas de l'entrée d'un nouveau concurrent sur le marché des déplacements à grande vitesse sur le tracé reliant Paris à Strasbourg (TGV). En quoi la situation de quasi monopole de la part d'Air France entre ces deux villes est désormais menacée et ce, grâce à un arbre de jeux, appelé « arbre de Kühn » ?
[...] Mais l'arrivée du TGV va bouleverser ce monopole, comme nous le verrons dans ce cas, et une guerre des prix risque certainement de se produire. En effet, la SNCF souhaite conquérir des parts de marché sur ce nouveau segment. Nous allons donc analyser l'évolution des chiffres d'affaires de chacun en fonction de l'entrée ou non de la SNCF sur ce marché ainsi que les baisses ou non des tarifs pour les consommateurs. I. Explication de la matrice du jeu Pour réaliser la matrice du jeux, nous allons commencer par calculer le chiffre d'affaires actuel réaliser par Air France, sans l'arrivée du TGV Est. [...]
[...] 493 ; 870) n'est donc pas un équilibre de Nash. (-123 ; - 145) : Soit Airbus ne changeant pas sa stratégie en baissant ses prix, Boeing n'a pas intérêt à changer sa stratégie car Boeing préfèrera -123 à - 493. En revanche, si Boeing ne modifie pas sa stratégie en baissant ses prix, alors Airbus n'a pas intérêt à changer sa stratégie car Airbus préfèrera 145 à - 522. (-123 ; - 145) n'est donc pas un équilibre de Nash. [...]
[...] Dans ce cas, afin de lever l'indétermination, le choix se fera de la manière suivante : maximiser ses gains. On peut donc considérer que Air France va baisser ses prix afin d'être certain du choix de TGV, et ainsi bénéficier du maximum de chiffre d'affaires qu'il est possible de réaliser pour lui (313). En effet, Air France anticipe, que s'il conserve ses prix, alors TGV baissera lui aussi ses prix et se retrouvera alors avec la solution (198 ; 97). La solution, permettant un équilibre parfait pour TGV est donc (313 ; 97). [...]
[...] En 2008, il est prévu une augmentation du trafic des passagers de et la part de marché prévisionnel de la SNCF est de 60%. A moyen terme, l'augmentation du trafic de passager sera de portant le chiffre de passagers à plus de 6,6 millions par an sur le trajet Paris Strasbourg. La part de marché recherché par la SNCF sera alors de 75%. Nous voyons que la conquête de parts de marché de la SCNF se déroule en deux étapes : l'une dès 2008, l'autre à moyen terme. [...]
[...] - Si Boeing ne modifie pas ses tarifs, Boeing a une perte de -493. Si Airbus ne modifie pas ses tarifs . - Si Boeing baisse ses tarifs, Boeing a un gain de 1422. - Si Boeing ne modifie pas ses tarifs, Boeing a un gain de 0. De la même façon, Si Boeing baisse ses tarifs . - Si Airbus baisse également ses tarifs, Airbus a une perte de - 145. - Si Airbus ne modifie pas ses tarifs, Airbus a une perte de - 522. [...]
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