Nous verrons, selon les cas et les définitions que l'on peut donner à la délocalisation, en quoi il s'agit d'une stratégie bénéfique et même nécessaire pour l'entreprise. Cependant, quelles sont les limites de cette stratégie ? Et, si elle répond à un besoin de l'entreprise, est-elle pour autant le seul moyen d'y faire face ?
[...] Deux paramètres revêtent une importance particulière dans le cas de la délocalisation d'une partie de la production : la largeur de la gamme concernée, et l'étendue du processus. En effet, la délocalisation peut concerner une partie de tous les modèles, ou au contraire quelques modèles, ou encore certaines gammes. Ainsi, Thomson fabrique ses téléviseurs d'entrée de gamme plutôt à l'extérieur de l'Europe, et ses produits haut de gamme en France ou en Europe. La délocalisation peut aussi s'effectuer sur une partie du processus de production. [...]
[...] Toutefois, on peu déjà remarquer les ambiguïtés de cette description de la délocalisation: quelles sont ses répercussions sur les marchés dans le pays de départ et d'arrivée? La recherche de main-d'œuvre étant l'une de ses principales caractéristiques, quels sont les effets de la délocalisation sur l'emploi? Nous verrons donc, selon les cas et les définitions que l'on peut donner à la délocalisation, en quoi il s'agit d'une stratégie bénéfique et même nécessaire pour l'entreprise. Cependant, quelles sont les limites de cette stratégie? [...]
[...] La délocalisation doit donc être menée de telle sorte que la firme multinationale (FMN) obtienne au final des avantages supérieurs aux handicaps de départ. Les modalités de la délocalisation sont expliqués par Dunning dans la théorie OLI : Ownership, Location, Internalisation, ces trois critères étant nécessaires pour que l'entreprise ait avantage à la délocalisation. La firme multinationale doit tout d'abord avoir certains avantages de propriété ou spécificité ("ownership") : ce sont par exemple la possession de brevets, ou une aptitude supérieure à organiser certaines activités. [...]
[...] La stratégie de délocalisation a été largement traitée tant par les politiques que par les économistes, et ceci non sans une certaine tendance idéologique, allant de l'alarmisme (Arthuis, 1993) jusqu'au laisser-faire optimiste (Devedjian, 1993). Mais ce type de débat importe peu aux entreprises privées, pour lesquelles l'enjeu est simplement de savoir si une délocalisation peut leur donner une avantage comparatif durable. Les critères de délocalisation, ses causes et ses conséquences sont multiples et complexes. Délocaliser pour profiter de faibles coûts de main- d'œuvre ne représente que l'un des aspects d'un problème beaucoup plus vaste, celui de la structure optimale d'un système de production. [...]
[...] L'une des premières raisons est le coût de transaction associé aux transactions de marché. En outre, la firme peut redouter que le savoir-faire des filiales à qui elle a accordé une licence ne se communique plus facilement à des concurrents s'il est transmis par le marché ; c'est pourquoi elles préfèrent le transmettre de façon interne, à une filiale. Enfin, le souci de réputation dune firme joue contre des licences d'exploitation, car une entreprise ne faisant qu'exploiter un brevet peut être tentée de maximiser ses profits à court terme, au détriment de la qualité du produit. [...]
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