Le gouvernement français a dernièrement annoncé les prévisions économiques pour 2009 : l'année sera mauvaise, en tout cas en termes d'emploi, d'investissement et de croissance (avec une récession prévue de l'ordre de 1,5 % du Produit Intérieur Brut).
Face aux bouleversements attendus de la propagation de la crise financière à l'économie réelle, celle-ci étant partie des États-Unis avec les prêts hypothécaires risqués consentis avec un peu trop de largesses. On perçoit une agitation grandissante parmi l'élite, politique comme économique, appelant l'ensemble des acteurs économiques à faire des efforts, et principalement en matière d'investissements dans l'économie.
Investir c'est renoncer temporairement à la liquidité de son capital pour l'acquisition de biens servant à produire. Plus largement, investir c'est « placer » de l'argent dans un projet, en espérant que celui-ci nous permettra de faire augmenter notre capital. D'un point de vue purement comptable, les investissements d'une entreprise représentent la valeur des biens durables acquis pour être utilisés pendant au moins un an dans le processus de production.
Je me focaliserai davantage sur la façon dont l'investissement agit sur la croissance, en me demandant s'il peut toujours être considéré comme un facteur de croissance.
[...] Il s'agit alors de classer les investissements en fonction de leurs objectifs quant à la volonté de croître ou non pour une entreprise : Les investissements de productivité : Ils consistent à remplacer une machine par une autre machine plus performante, c'est à dire qui permet de produire le même volume à moindre coût. Les investissements de capacité : Ils consistent à remplacer une machine par une machine permettant de produire des volumes supérieurs. Ils sont donc porteurs de croissance pour l'entreprise qui les réalise. [...]
[...] Il paraît difficile de traiter de l'ensemble des formes d'investissement et de leurs effets en termes de croissance. C'est pourquoi j'ai choisi de parler de l'investissement au sens large, sans faire de distinction entre les catégories d'investisseurs et leurs objectifs, à savoir du caractère privé ou public de l'origine des fonds; même si cette question peut paraître intéressante lorsque l'on cherche à comprendre la relation entre croissance et investissement. Et donc, je me focaliserai davantage sur la façon dont l'investissement agit sur la croissance, en me demandant s'il peut toujours être considéré comme un facteur de croissance . [...]
[...] En effet, comme le rappelait le chancelier allemand de la réunification Helmudt KHOL, Les profits d'aujourd'hui font l'investissement de demain. L'investissement de demain fait l'emploi d'après-demain Selon ses propos, il faut donc au préalable à toute croissance (matérialisée ici par la création de nouveaux emplois), qu'il y ait des profits qui permettent la constitution d'un capital, celui-ci étant ensuite investi pour faire croître l'activité économique. En exemple d'illustration, il convient seulement de rappeler que, aujourd'hui, l'Allemagne est le pays européen le plus compétitif au niveau international. [...]
[...] En effet, dans la pratique, investir et souvent synonyme d'endettement. Et l'investissement ne débouche pas forcément sur une période de croissance. Il peut également engendrer une période de crise, telle que la crise de la dette qui touche les pays en développement, en les privant de moyens d'action compte tenu du poids du remboursement de leurs dettes. Le financement de l'investissement pose donc de nombreux problèmes, et par définition (comme les résultats d'un investissement ne sont pas immédiats), ce ne sont pas ceux qui sont aux responsabilités aujourd'hui qui supporteront, éventuellement, les responsabilités d'erreurs commises lors des choix en matière de politique de dépense. [...]
[...] Pour cet économiste anglais du début du 20e siècle, l'investissement à un effet multiplicateur sur la croissance de l'économie. En effet, quand il est injecté un euro dans l'économie, celui-ci permet de créer une activité (par exemple la fabrication d'une machine), qui, lorsqu'elle sera consommée par un autre agent, permettra à nouveau de créer une activité (par exemple, on peut imaginer que grâce à cette machine, le coût de revient d'une unité produite va diminuer, et comme les prix diminueront il y aura alors plus de consommateurs potentiels sur le marché, et donc, plus de croissance). [...]
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