Dans le nouveau contexte concurrentiel fondé sur des dynamiques d'innovation soutenue et de globalisation rapide des marchés, les relations inter firmes se structurent de manière croissante autour de la formation de coalitions et de réseaux, transformant ainsi la dynamique concurrentielle contemporaine en un jeu de plus en plus hybride, collectif et inter temporel. L'apparition de nouvelles technologies transversales, comme le numérique, est le point de départ d'un processus de transformations profondes des structures industrielles, des métiers et des savoir-faire. Des domaines d'activités traditionnellement distincts tendent à se rapprocher, de nouveaux marchés apparaissent et les conditions de la concurrence sont fondamentalement modifiées.
Dans ce profond bouleversement technologique et industriel, la firme peut choisir entre plusieurs forme organisationnelles, afin d'accélérer son rythme de renouvellement des technologies et faire face aux coûts élevés des projets d'innovation, Les accords de coopération constituent un élément privilégié dans la stratégie des firmes.
En particulier, la coopération industrielle, sous des formes variées, peut s'analyser comme un mode relationnel hybride, en ce qu'il n'est ni de type hiérarchique, les partenaires conservant leur indépendance juridique, ni de nature marchande, du fait des relations particulières qu'ils nouent entre eux, mais construit sur un principe de décision et d'adhésion mixtes (Imai et Itami, 1984) pour mettre en commun des ressources financières, humaines et de savoir-faire, dans le but de réaliser conjointement des activités créatrices de valeur, telles que la recherche et développement, l'innovation, la production, la commercialisation…
[...] Les deux parties ont intérêt à échanger mutuellement leur technologie en vue de soutenir un équilibre de collusion respectable. Ce genre de licence permet de limiter l'opportunisme post contractuel. Une telle pratique est contestée par les autorités antitrust. Elle est assimilée à un pool de brevets. Les licences unilatérales peuvent encourager des comportements de collusifs, surtout quand les clauses comportent des sanctions sévères en cas de non respect de l'accord de licence. Le "licenceur" dissuadera Le licencié de toute tricherie pour maintenir un équilibre de collusion / ENTENTE INTER FIRME EN R-D : Des branches d'activités ou filières sont, depuis les années 1990, le théâtre d'actifs jeux d'alliance dans le domaine de la Recherche-développement: chimie, construction, électronique, l'informatique, industries spatiales, etc. [...]
[...] Dans cette perspective, Williamson fait appel au concept de la rationalité limitée de Simon préalablement définie. Comme Simon, dans sa théorie, Williamson considère que les agents sont incapables de comprendre, de formuler et de résoudre parfaitement les problèmes complexes. Plus précisément dans ce cas de figure, les firmes sont confrontées à un choix (internaliser ou externaliser) dû à la non perception totale des événements futurs. Les firmes sont donc contraintes de leur rationalité limitée dont la fonction objective est la maximisation du profit. [...]
[...] En effet, l'Etat doit désormais faire face à la fois au poids et à l'ubiquité grandissants des firmes multinationales, et à l'accélération du commerce intra firme. Enfin, l'émergence ou la montée en puissance de nouveaux types d'acteurs (économiques et institutionnels) constitue un troisième changement structurel ayant un impact majeur sur les firmes. De fait, allant de pair avec la diminution du rôle des banques en tant qu'intermédiaires financiers et le développement, la diversification et l'internationalisation des marchés financiers, cette «révolution invisible» (Drucker, 1993) a pour conséquence de limiter davantage encore les marges de manœuvre décisionnelles et stratégiques des firmes, et de favoriser le développement rapide de concurrents potentiels. [...]
[...] Pour les concurrents, cette coopération offre une incitation à innover. Les retombées technologiques seront internalisées au sein d'une structure coopérative avec génération de l'effet de synergie. Cette structure accroît l'efficacité des efforts de Recherche- Développement. Elle permettra d'obtenir des économies d'échelle d'apprentissage, de se couvrir contre le risque inhérent à toute innovation et de répartir les frais de recherche en évitant la duplication des coûts. Cette incitation est porteuse De promesses lorsque la structure coopérative fonctionne sans opportunisme post contractuel (ne pas respecter l'engagement passé dans le cadre de la collaboration) ou comportement de déviance. [...]
[...] Coasse pour identifier les bornes de la ligne entre coordination marchande et coordination interne, la différenciation des transactions permet de distinguer trois modes de coordinations : le marché, les formes intermédiaires et la hiérarchie. Les fondements du modèle de Williamson reposent sur deux principaux piliers : les hypothèses comportementales et les caractéristiques des transactions. Williamson a supposé deux hypothèses comportementales : la rationalité limitée[3] conçue à partir des travaux de H. Simon en 1947 pour marquer les limites des capacités cognitives des individus, et l'opportunisme pour tenir compte de l'intérêt personnel. Le 2eme grand pilier de la théorie de Williamson concerne la nature des transactions. [...]
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