Le benchmarking s'appuie sur une méthode de travail, dont l'objectif est de trouver dans l'environnement les meilleures méthodes pratiquées, permettant à une entreprise de réadapter et incorporer ces dernières à son fonctionnement, pour améliorer ses performances.
Cette méthode existe depuis très longtemps : bien que moins formalisée, ce genre de pratique remonte à des milliers d'années, et comme le précisait le Général chinois Sun Tzu en 500 avant Jésus-Christ, « Si vous connaissez votre ennemi et si vous vous connaissez vous-même, vous n'avez pas à craindre l'issue de cent batailles ». Ainsi, inconsciemment, le benchmarking se pratique dans l'armée depuis plusieurs milliers d'années : comme dans toute bataille, les armées cherchent à savoir ce que font les armées adverses pour adapter leur stratégie d'offensive ou de défensive.
Selon Robert C. Camp, il est important de définir le benchmarking sous trois angles différents, d'où la présence de trois définitions dans son ouvrage (Le benchmarking, pour atteindre l'excellence et dépasser vos concurrents) : une définition formelle, une définition opérationnelle et une définition issue du dictionnaire Webster. Je vais m'attarder sur les deux premières. David Kearns, ex directeur général de Xerox Corporation (entreprise dans laquelle le benchmarking a très bien fonctionné) définit la définition formelle du benchmarking comme « un processus continu d'évaluation de nos produits, services et méthodes par rapport à ceux des concurrents les plus sérieux ou des entreprises reconnues comme leaders ». Robert C. Camp définit lui la définition opérationnelle du benchmarking, ayant adopté la méthode du benchmarking pendant de longues années, comme « la recherche des méthodes les plus performantes pour une activité donnée, permettant de s'assurer une supériorité ». Ces deux définitions diffèrent par le simple fait que le benchmarking ne s'applique que sur des méthodes à améliorer dans la définition opérationnelle, tandis que celui-ci s'applique aussi bien sur des produits, services ou méthodes dans la définition formelle. Cette dernière insiste également sur le fait que la recherche des méthodes, produits et services, se fait de manière continue, seule possibilité pour que le benchmarking soit efficace, dans un environnement se modifiant très vite. Ces deux définitions se valent donc, la première pouvant s'appliquer largement à toutes les fonctions de l'entreprise et la deuxième étant destinée directement aux unités et aux fonctions opérationnelles.
Dans une première partie, je présenterais plus en détail le benchmarking, notamment comment on y accède et quelles sont les étapes fondamentales pour sa réussite. Dans un second temps, je prouverais que le benchmarking est une pratique qui permet de créer de la valeur. Enfin, dans une troisième partie, je m'attacherai à nuancer les bienfaits du benchmarking en terme de création de valeur, car les conditions de réussite sont nombreuses et ne peuvent être appliquées à toute entreprise.
[...] Ainsi, le benchmarking permet un réajustement des objectifs conduisant inévitablement à une création de valeur pour l'entreprise par la motivation des salariés. En reprenant la définition donnée par David Kearns, à savoir que le benchmarking est un processus continu d'évaluation des produits, services et méthodes par rapport à ceux des concurrents les plus sérieux ou des entreprises reconnues comme leaders, on se rend compte que le mot clé continu est extrêmement important dans la définition du benchmarking. En effet, pour que le benchmarking soit efficace et créateur de valeur, l'entreprise doit constamment faire du benchmarking, puisque nous sommes dans un contexte d'évolution constante des méthodes utilisées par les entreprises. [...]
[...] Une fois toutes les informations utiles rassemblées, il s'agit de les stocker et de les analyser. Cette phase d'analyse constitue la quatrième étape de la démarche de benchmarking. L'objectif final de cette phase est de déterminer les écarts de performances entre des opérations comparables de l'entreprise pratiquant le benchmarking et l'entreprise partenaire. Pour cela, il faut commencer par trier les différents types d'informations et tenter de les organiser de manière pertinente, dans le but de réaliser un benchmarking le plus efficace possible. [...]
[...] De plus, l'utilisation du benchmarking a tendance à écarter de la compétition les entreprises qui n'en pratiquent pas. Il faut cependant soulever le fait qu'un processus de benchmarking ne peut être créateur de valeur que si les dirigeants sont impliqués dans le projet et font prendre conscience à leur personnel l'enjeu de celui-ci. Enfin, si les grandes entreprises pratiquent beaucoup le benchmarking qui s'avère être créateur de valeur, les petites entreprises ont plus de difficultés à le mettre en œuvre. [...]
[...] Ainsi, pour toutes les raisons citées ci-dessus, le benchmarking est selon moi un outil stratégique créateur de valeur. Je me suis essentiellement attachée à démontrer que le benchmarking était créateur de valeur lorsqu'il s'appliquait à la recherche de meilleures méthodes. Voici un exemple de benchmarking appliqué à un produit, qui est également source de création de valeur : Gemey Maybelline, appartenant à L'Oréal, pratique la méthode du benchmarking en se tenant constamment informé des produits nouveaux que sortent ses concurrents. [...]
[...] Il s'agit pour l'entreprise de repérer par la méthode du benchmarking quelles sont les attentes exactes des clients et comment parvenir à les combler. Ainsi, une augmentation de la satisfaction des clients obtenue grâce au benchmarking va permettre à l'entreprise de bénéficier d'une image plus positive aux yeux des clients, entraînant par la suite une amélioration du chiffre d'affaires de l'entreprise par une augmentation en volume des ventes. Généralement, cet accroissement des ventes dans une entreprise pratiquant du benchmarking est synonyme d'amélioration de la performance, puisque le benchmarking se positionne également sur des domaines tels que la réduction des coûts, l'amélioration de la qualité, etc. [...]
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