De nos jours, il est commun pour les entreprises de se fournir en marchandises et produits intermédiaires auprès des pays à bas coûts. Ce phénomène qui n'a fait que s'accentuer depuis quelques décennies trouve son origine en deux causes principales. D'une part, la globalisation a considérablement facilité les échanges mondiaux grâce à l'assouplissement des législations internationales et des barrières douanières. D'autre part, il existe une recherche continue de réduction des coûts dans les entreprises visant à la fois à satisfaire leurs actionnaires et à faire face aux crises économiques et les difficultés que celles-ci engendrent, exemple en date, la bulle internet en 2000 et la crise de 2008-2009.
Il est possible de définir les achats dans les pays à bas coûts (également appelé LCCS pour low costcountry sourcing) la fonction d'identifier les fournisseurs capables de livrer la plus grande quantité au coût le plus faible, et ce à des niveaux de qualité acceptable.
Dans ce dossier nous nous attacherons à répondre à une problématique induite par ce phénomène croissant que les entreprises ne peuvent négliger : les achats dans les pays dits « low cost» sont-ils une réponse à l'amélioration de la compétitivité des entreprises ?
L'évidente croissance des achats des entreprises européennes notamment dans les pays à bas coût peut être appuyée par une étude du SMI et d'Ariba. Le graphique ci-après révèle que les plus riches pays européens vont connaître entre 2005 et 2010 une hausse sensible des dépenses d'achat directs, c'est-à-dire de produits manufacturés, dans les pays low cost.
L'augmentation la plus significative est celle concernant la France ; il apparaît, en effet, que la proportion des dépenses d'achats directs va croître de plus de 100 %. Passant de 14% en 2005 à 29% en 2010, les achats de produits manufacturés dans les pays low cost vont plus que doublés.
Concernant les achats indirects, services notamment, il semble qu'il y ait effectivement une hausse entre 2005 et 2010. Néanmoins, cette hausse est nettement moins significative qu'en ce qui concerne les achats directs. En France, par exemple, il s'agit d'une augmentation des achats indirects passant de 21% à 22% des dépenses des entreprises.
Cette stagnation dans le sourcing de services et la production non manufacturée s'explique par le manque d'expérience et compétence des pays à bas coûts dans ces domaines. Ces derniers sont, certes, très efficaces dans la production de biens grâce à la mise en place d'une organisation scientifique du travail (hyper-spécialisation des tâches et travail à la chaîne) mais il demeure que la production de service nécessite davantage de savoir-faire.
Cette tendance ne devrait cependant pas perdurer compte tenu de la démocratisation de l'accès à l'éducation, en Chine notamment, et la constitution de pôle technologique à la pointe du progrès comme dans le cas de l'informatique en Inde.
Davantage que de pays, il est préférable de parler de zones géographiques. La proximité des pays dans une même zone rend les avantages (coût, compétence, etc.) et inconvénients (éloignement, barrière de la langue, etc.) à peu près semblables. Les zones low cost se caractérisent par des critères communs : pays en développement, faible coût et « docilité » de la main d'œuvre, population importante en nombre.
En conséquence, nous sommes en mesure de distinguer trois zones low cost desquels nous distinguons les zones middle cost comme l'Europe de l'Est et la région méditerranéenne, l'Asie du Sud-est : Chine, Taïwan, Thaïlande, Vietnam, le subcontinent indien : Inde et Pakistan, l'Amérique latine : Mexique et Brésil.
[...] Les achats dans les pays low cost sont-ils une réponse à l'amélioration de la compétitivité des entreprises ? Sommaire INTRODUCTION 3 I. Qu'en est-il aujourd'hui des achats dans les pays à bas coûts ? 4 A. Comment ça évolue ? 4 B. Qui sont les pays low cost? 5 C. [...]
[...] L'Asie du Sud-est : Chine, Taïwan, Thaïlande, Viet Nam Le Subcontinent indien : Inde et Pakistan L'Amérique latine : Mexique et Brésil 4 Que fournissent les pays low cost? Le radar ci-dessous révèle que l'achat dans les pays à bas coût concerne de nombreux secteurs avec des potentialités restant à exploiter. Il apparaît aujourd'hui que les dépenses d'achats sourcés dans les pays low cost se présentent dans des proportions parfois nettement différentes. Par exemple, dans le domaine de l'énergie / ressources naturelles / matières premières, elles représentent 25% des dépenses des entreprises alors que celui des machines-outils moins de 10%. [...]
[...] Résistance des fournisseurs locaux 13 Conclusion 14 Bibliographie 15 Webographie 15 Introduction De nos jours, il est commun pour les entreprises de se fournir en marchandises et produits intermédiaires auprès des pays à bas coûts. Ce phénomène qui n'a fait que s'accentuer depuis quelques décennies trouve son origine en deux causes principales. D'une part, la globalisation a considérablement facilité les échanges mondiaux grâce à l'assouplissement des législations internationales et des barrières douanières. D'autre part, il existe une recherche continue de réduction des coûts dans les entreprises visant à la fois à satisfaire leurs actionnaires et à faire face aux crises économiques et les difficultés que celles-ci engendrent, exemple en date, la bulle internet en 2000 et la crise de 2008-2009. [...]
[...] Prenons l'exemple du yuan chinois, une sous-évaluation artificielle directement calculée sur le dollar américain conduit les entreprises étrangères à importer en masse du fait d'un coût plus faible. Les freins aux achats dans les pays Low Cost Même s'il est évident que le sourcing dans les pays low cost constitue l'une des approches les plus efficaces pour réduire les dépenses, il n'en demeure pas moins, que s'il n'est pas effectué correctement, les économies obtenues en termes de main-d'œuvre, de capital et de matériel peuvent facilement être annulées par l'augmentation des frais de transaction, des niveaux de stock, des coûts de transport, etc. [...]
[...] L'inflation dans ces pays Low Cost peut donc être un frein à la compétitivité de l'entreprise. Il est donc important de se renseigner sur le taux d'inflation annuel du pays partenaire. Par exemple, le niveau d'inflation de la Chine s'élève à par an, mais cette inflation porte principalement sur le prix des céréales, donc pour un marché autre, le risque de hausse du niveau de pris n'a que peu d'impact. D'autre part, nous avons vu que de nombreuses entreprises délocalisent leurs achats dans ces pays. [...]
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