externalisation, outsourcing, définition, secteurs, objectifs
Également appelée "outsourcing" (contraire de "backsourcing"), il s'agit d'un modèle de gestion stratégique qui consiste à restructurer une entreprise en transférant des processus autrefois réalisés en son sein vers d'autres entreprises extérieures. Les activités transférées sont non-essentielles et ne font pas partie du cœur de métier, elles ne sont pas non plus stratégiques, ce sont souvent celles qui rapportent le moins. Les activités "sorties" de l'entreprise peuvent être réalisées dans une zone différente, voire un pays différent ("offshoring").
[...] La tendance est surtout visible aux USA, en Grande-Bretagne et en Allemagne, la France n'y échappe pas. L'externalisation est aussi vue comme une bonne perspective de développement pour les pays en retard, qui peuvent gagner argent et expertise en s'occupant des processus externalisés d'entreprises installées dans des pays développés. C'est aussi une excellente opportunité de réduire ses coûts et d'accéder aux dernières technologies (les deux avantages les plus souvent cités par les chefs d'entreprises) pour les firmes externalisant. Un échange gagnant-gagnant, qui ne doit cependant pas prendre le pas sur l'entreprise en elle-même, qui, dépouillée de "trop" de ses processus, perd de sa substance (et de sa contrôlabilité). [...]
[...] Ces deux phénomènes ne vont pourtant pas obligatoirement de paire. Les entreprises souhaitant externaliser font souvent appel à des prestataires géographiquement proches. Cependant, il est aussi vrai que l'offshoring se fait beaucoup (textile, informatique, automobile . Les nouveaux systèmes d'information et de communication favorisent énormément la tendance, on est désormais capable de communiquer instantanément et constamment entre deux points très éloignés. L'intérêt de choisir un prestataire "proche de chez soi" va diminuant (surtout quand on compare les prix proposés par des prestataires plus lointains . [...]
[...] Cependant, l'externalisation présente également des risques. L'entreprise peut perdre de sa substance, elle peut également perdre un certain contrôle sur l'information (elle sera moins au courant de ce que fait son prestataire que de ce que faisaient ses employés sur le même processus en interne). Les partenaires à qui confier les processus sortis doivent être choisis avec soin, ils doivent être fiables et pérennes. Il faut également songer à la potentielle re-internalisation des fonctions externalisées, elle peut être nécessaire et doit pouvoir avoir lieu. [...]
[...] Le client (l'entreprise qui externalise et contracte donc avec un prestataire) fixe des objectifs très précis à atteindre, afin de conserver voire d'améliorer le niveau d'efficacité et d'obtenir un service aussi fiable et précisément contrôlé que s'il était réalisé en interne. Ainsi, l'externalisation diffère de la sous-traitance en ce que le pilotage par le commanditaire est beaucoup plus strict et le prestataire de service s'engage de façon plus prononcée (il ne s'agit pas d'une relation ponctuelle, les deux entreprises seront amenées à travailler ensemble sur une longue durée et à collaborer plus étroitement). Peuvent être externalisées des fonctions ou des fractions de processus (nettoyage . des processus complets (finance . [...]
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