Certaines choses vont sans dire, mais elles vont mieux en le disant. Surtout quand elles portent sur des concepts assez abstraits qui tiennent autant à l'impalpable quotidien qu'au destin que l'on vise. Si l'on parle fréquemment de la « culture » d'entreprise, subtile combinaison de non-dits, de styles, de rites, de pratiques et d'états d'esprit, on oublie souvent de préciser d'autres facteurs relatifs plutôt aux grands principes qui fondent le fonctionnement de l'entreprise.
En les définissant de façon explicite, on pose les jalons de l'action collective et on favorise la motivation de tous. Brièvement, voici quelques tentatives de définitions pour jeter un peu de clarté sur un vocabulaire assez ambigu que nous traitons ici en allant du plus général au plus précis (l'exemple pris pour illustrer les définitions est celui d'une entreprise spécialisée dans l'organisation de voyages).
[...] Introspection : Il est important d'éviter de se lancer d'emblée dans la rédaction de la mission, car il serait ensuite difficile de s'éloigner de la première rédaction. L'introspection initiale consiste à se poser une série de questions qui serviront à révéler la réalité. Les questions, données à titre indicatif, vous font regarder votre entreprise sous différents angles, et sans a priori. Elles vous forcent à sortir de vos certitudes et elles vous font prendre conscience de certaines réalités qui ont peut-être été ignorées jusqu'ici. Rédaction : Vous êtes maintenant prêt à rédiger la mission. [...]
[...] : Satisfaction du client, innovation et imagination dans tous les domaines, respect des autres. POLITIQUES : COMMENT NOUS AGISSONS ? Ce sont des guides généraux qui définissent les limites de l'intervention quotidienne et les règles à respecter. Ex. : Collaboration et échange avec les pays hôtes. Le meilleur pour le prix. OBJECTIF : CE QUE NOUS VOULONS. C'est le but que nous nous fixons. Pour servir de point de visée, un objectif doit nécessairement être quantifié et daté : quoi et à quelle échéance. Ex. [...]
[...] D'autres se réfugient derrière de faux arguments pour ne pas avoir à se consacrer sérieusement à préparer l'avenir de l'entreprise : la stratégie est affaire de spécialistes, la stratégie est réservée aux grandes entreprises, la stratégie consomme beaucoup de temps, etc. On se demande pourtant si la question peut même se poser. Peut-on se laisser glisser au fil de l'eau, sans même savoir si l'on va rencontrer un lac, un rapide ou une chute ? Peut-on piloter sans regarder dehors ? [...]
[...] Car cet exercice amène à se poser des questions stratégiques tout à fait fondamentales et qui conduisent souvent à de profondes remises en cause. Convaincu de cette nécessité, vous vous demandez cependant peut-être si la définition de la mission exige vraiment un effort particulier. N'est-ce pas évident ? Ne s'agit-il pas tout simplement de mettre par écrit ce que tout le monde connaît déjà ? Eh bien, faites l'expérience, et demandez à vos collaborateurs d'écrire leur propre définition de la mission de l'entreprise. Vous serez très surpris de constater que le consensus n'existe pas du tout. [...]
[...] Sans cet axe général, on risque bien des erreurs de route. C'est ainsi que l'on rencontre souvent des entreprises, qui, inconsciemment, se sont enfermées dans leur histoire et se bloquent la route du développement. Si elles avaient réfléchi à leur mission, elles auraient certainement vu leur activité différemment. Par exemple, on ne fabrique pas des serrures, mais des systèmes de sécurité (ce qui permet de ne pas manquer la transition vers la protection électronique, et même vers le gardiennage). De même, on n'est pas dans l'assurance mais des services financiers (ce qui permet d'être prêt à concurrencer les banques traditionnelles lorsque celles-ci décident de faire de l'assurance). [...]
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