"The enterprise that does not innovate inevitably ages and declines. And in a period of rapid change such as the present … the decline will be fast. » Peter Drucker.
Depuis l'avènement des nouvelles technologies de communication dans les années 1990, le terme de « nouvelle économie » s'est imposé dans le vocabulaire des économistes contemporains. Alan Greenspan disait à ce sujet : « La technologie de l'information a changé la façon dont les gens créent de la valeur économique. » Cette nouvelle ère est marquée du sceau d'un concept encore récent : l'innovation. Celle-ci occupe une place de plus en plus prépondérante dans notre vie de tous les jours. L'innovation est devenue la pierre angulaire de la nouvelle économie, nouvelle économie dominée par les activités de services. Le caractère vital de l'innovation ne semble plus pouvoir être démenti, en atteste la célèbre maxime de la Silicon Valley, épicentre de la révolution technologique américaine : « Innovate or Die ».
[...] L'innovation dans les services : la cinquième roue du carrosse ? En 2000, l'Union européenne introduisait la stratégie de Lisbonne qui mettait de l'avant l'économie de la connaissance Ce changement stratégique dans les politiques européennes était le reflet de la place de plus en plus importante des services dans l'économie en tant que fournisseur de croissance et en tant qu'employeur. Le vieux continent déclarait officiellement au monde sa volonté d'entrer dans la nouvelle économie dominée par les activités de services. [...]
[...] La définition des activités de service la plus couramment rencontrée est celle de J. Gadrey à la suite de T.P Hill connue sous le nom de triangle des services : une activité de service est une opération, visant une transformation d'état d'une réalité possédée ou utilisée par un consommateur (client ou usager) réalisée par un prestataire A à la demande de B et souvent en relation avec lui, mais n'aboutissant pas à la production d'un bien susceptible de circuler librement économiquement indépendamment du support C (reprise de Tannery aussi dans Chebbi ou en anglais chez Gallouj et Weinstein, 1997). [...]
[...] Fondamentalement focalisé sur l'entrepreneur et la petite entreprise innovante (Schumpeter 1939), Schumpeter mettra part la suite l'accent sur les grandes firmes innovantes (Schumpeter, 1942) qui seraient les seules a avoir les moyens financiers pour soutenir l'innovation. La vision de l'innovation, amplifiée par les économistes évolutionnistes, sera dès lors symbolisée par le résultat des travaux de R-D routiniers réalisés dans les grands laboratoires de recherche industrielle (Sander ; Tremblay Drejer, 2003). Pour citer Steve Jobs : Innovation has nothing to do with how many R&D dollars you have. When Apple came up with the Mac, IBM was spending at least 100 times more on R&D. It's not about money. [...]
[...] D'un côté, le modèle linéaire et non linéaire s'insèrent fondamentalement dans la pensée Schumpétérienne pour qui le client n'est pas la source de l'innovation celle-ci est conçue en interne, dans des centres de R-D pour les grandes entreprises, de l'autre, comme précisé précédemment le modèle ouvert tire son inspiration des travaux de Eric Von Hippel, un économiste du MIT Sloan qui développera la théorie de l'innovation par l'usage (Von Hippel, 1976) pour qui il y a 2 fois plus d'innovations de la part des consommateurs qu'il n'y en a dans l'industrie (New York Times, 2011) Initialement axée sur l'innovation technologique au sein des industries manufacturières, l'innovation fait son entrée sur le terrain de l'industrie des services à l'ère de l'économie de la connaissance, notion développée par Machlup (Machlup, 1962) Nieto (2003) et Hidalgo et Albors (2008) notent un passage de la gestion de la D à la gestion de la connaissance. La gestion de l'innovation fait autant appelle aux connaissances managériales qu'à la recherche à strictement parler. Ce qui a changé, c'est place de [l'innovation] dans l'entreprise : au-delà des seuls technologues, c'est l'ensemble des fonctions de l'entreprise qu'elle mobilise. [...]
[...] L'innovation dans les services: la 5ème roue du carrosse? 1. L'innovation : Une boule aux multifacettes The enterprise that does not innovate inevitably ages and declines. And in a period of rapid change such as the present the decline will be fast. Peter Drucker. Depuis l'avènement des nouvelles technologies de communication dans les années 1990, le terme de nouvelle économie s'est imposé dans le vocabulaire des économistes contemporains. Alan Greenspan disait à ce sujet : La technologie de l'information a changé la façon dont les gens créent de la valeur économique. [...]
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