Economic Value Added, conséquences, échelle stratégique, management par la valeur, entreprise
La décision de fonder une entreprise à but lucratif implique de définir son objectif ultime : soit la firme veut avant tout enrichir les shareholders, dont font partie les actionnaires, soit elle veut maximiser sa durée de vie, quitte à ne pas rémunérer aussi grassement ceux qui la financent.
Ces deux conceptions ne vont pas de paire et la naissance de l'EVA traduit une domination croissante de la raison purement financière au désir de création d'entreprise, au détriment de la volonté de fonder un groupe dont on souhaite qu'il devienne pluriséculaire.
Cette recherche de gains implique une évolution du partage du pouvoir et l'on voit que le développement des investisseurs institutionnels est le corollaire de la moindre intervention de l'état dans l'économie : par exemple, le désengagement en matière d'assurance retraite implique la constitution de fonds privés.
Cela modifie profondément le jeu des pouvoirs : les actionnaires sont de plus en plus puissants, et les managers sont contraints de satisfaire leurs attentes (l'état n'était pas aussi exigeant en matière de retour sur capital investi !!). En effet, les règles de fonctionnement de ces entreprises accélèrent significativement l'application des sanctions : en cas de non-réussite, les cessions massives d'actions conduiraient à une chute de la valeur de l'entreprise et probablement au remerciement des managers occupant les postes les plus élevés dans la hiérarchie.
[...] Or, nous avons vu que c'est faux, puisque le coût marginal du chiffre d'affaires va souvent en augmentant, diminuant d'autant la création de valeurs. Plus inquiétante encore, est l'affirmation suivante, issue de la Revue Française de Gestion : aux Etats-Unis, le simple fait pour les dirigeants de s'affirmer partisans de la gestion par la valeur provoque une augmentation du cours de bourse, et ce, avant même qu'aucune mesure ne soit prise . Dans le même ordre d'idée, l'affirmation d'une bonne corrélation entre EVA et évolution du cours de bourse se conteste assez facilement : la volatilité des cours, le changement rapide des technologies et l'efficience des marchés sont imprévisibles. [...]
[...] Ce ratio porte sur le futur parce que l'estimation de la valeur future d'une entreprise est fonction des investisseurs. Symétriquement, il semble que E2 aura des difficultés dans la mesure où ses performances ne seront pas à la hauteur de celles du passé. Cela se traduit mathématiquement par le ratio rentabilité des capitaux investis sur coût du capital. On estime bien ici le passé puisqu'on s'intéresse aux résultats réalisés les années précédentes (rentabilité). En conclusion, il faut retenir une seule chose : la rentabilité des capitaux investis doit être supérieure au coût des différentes sources de financement. [...]
[...] Néanmoins, exprimer au travers d'exemples concrets l'apport de l'EVA dans les choix stratégiques est complexes. Cela explique pourquoi c'est des représentants de Stern Steward eux-mêmes qui réalisent les audits et proposent des solutions adaptées à chaque cas particulier. Néanmoins, il existe quelques domaines dans lesquels des exemples d'actions à entreprendre peuvent venir illustrer ces propos. L'EVA, une aide à la gestion des ressources humaines D'une façon générale, une réorganisation du travail s'impose, afin de permettre une meilleure productivité : acquisition et formation à des logiciels récents, centralisation des activités primaires, limitation des doubles emplois . [...]
[...] L'EVA ainsi définie doit traduire les améliorations de performances par un accroissement de valeur. EVA = NOPAT (coût du capital x capital) Les définitions formelles et les méthodes de calcul C'est une mesure de la valeur dégagée par l'entreprise, et on peut l'appréhender de plusieurs façons : Résultat opérationnel diminué du coût du capital employé pour cette activité. Il semble judicieux de préférer, comme le suggèrent les inventeurs, un résultat opérationnel net d'impôts, afin de bien appréhender la valeur nette dégagée. [...]
[...] Cette dernière représentera le CMPC. Rien ne sert de maximiser le résultat net, si cela se fait sans considérer le coût supplémentaire engendré par cet investissement : l'accroissement relatif du résultat net doit être supérieur à celui des investissements qui ont été nécessaires à l'obtention de ce gain. Les cash-flows dégagés seront actualisés à un taux au moins égal à celui du coût du capital : cela permet d'éliminer le coût de la mobilisation des capitaux et donc de mesurer plus justement le profit net créé. [...]
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