Le savoir-faire et la qualité de nos produits suffira-t-elle à dépasser notre manque de compétitivité en matière de coûts de production (main d'œuvre, essentiellement) ?
[...] L'article relève les complications et les contraintes auxquelles ces entrepreneurs font face pour produire en France mais qu'en serait-il s'il fallait aussi que le tissus et le fil le soient. Car finalement, il pourrait y avoir des dérives si l'on sait qu'il suffit d'un ou deux gestes en France pour qu'un produit soit étiqueté à la provenance de ce dernier pays et bénéficie de la notoriété de son savoir faire. Pour conclure, je pense que ces entrepreneurs sont une fierté pour la France car ils travaillent à préserver notre savoir-faire et notre patrimoine. [...]
[...] Aujourd'hui, on observe un regain d'intérêt pour le savoir-faire français, mais à une plus large échelle que la haute couture avec le succès de marques comme le Slip Français par exemple. On vend une image jeune et dynamique et on répond aux nouvelles préoccupations : qui fabrique mes vêtements, est-ce fait selon le respect des droits de l'Homme, les conditions de travail sont-elles éthiques. Et en cela, savoir qu'un produit est « made in France » est rassurant. Et en effet, les entrepreneurs présentés dans l'article semblent prendre grand soin de leurs employés. [...]
[...] En revanche, je ne pense pas que le « Made in France » soit voué à révolutionner notre manière de produire et de consommer en matière d'habillement car les coûts (dû à la qualité du travail) engendrent des prix qui excluent la plupart des français de la cible potentielle de ces entreprises, d'autant plus que cette tendance semble difficile à exporter à l'international. En somme, si nous pouvons nous réjouir du « made in France » pour le luxe, il n'est pas envisageable de réindustrialiser la France pour autant. Je pense donc qu'il faut former un peu de jeunes à ces métiers pour subvenir aux besoins des entrepreneurs mais ne pas non plus réagir trop vite à cette tendance. Je recommande par ailleurs de se méfier de l'indicateur « made in France », qui me semble assez réducteur. [...]
[...] D'une part, quand on observe les prix des produits « made in France », on comprend bien que ces derniers s'adressent particulièrement aux CSP Sur le site du Slip Français, on remarque que le prix minimal des sous-vêtements pour les hommes est de 30€ et 40€ pour les femmes, c'est à dire qu'une petite culotte représente plus d'un dixième que les dépenses moyennes d'un français en habillement. On comprend alors pourquoi les entreprises qui souhaitent continuer à commercialiser des produits abordables produisent encore dans les pays en développement. [...]
[...] Le Made In France : un nouveau souffle pour l'industrie textile en France. De plus en plus d'entrepreneurs, à la tête d'une structure familiale ou d'une entreprise dont ils sont eux-mêmes à l'origine, choisissent de relever le pari de réveiller l'industrie textile française. Ils s'appuient sur le riche héritage français en matière de confection. Néanmoins, le savoir-faire et la qualité de nos produits suffira-t-elle à dépasser notre manque de compétitivité en matière de coûts de production (main d'œuvre, essentiellement) ? [...]
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