Au début du mois d'Août 2006, le groupe Arcelor est passé, après une OPA officielle, sous contrôle indien. En effet après cinq mois de négociations difficiles le numéro deux mondial de la sidérurgie a accepté l'offre de 25,6 milliards d'euros de Mittal Steel, le leader du secteur. L'alliance s'étant opérée entre ces deux firmes initialement concurrentes a été qualifiée de « mariage de raison » par l'actuel président du conseil européen. Pourtant l'acier est à la base de notre développement industriel, et c'est toute l'histoire de notre progrès économique qui y est liée.
[...] On peut dès lors s'interroger sur les atouts (ou limites) d'une telle fusion ? Il paraît en outre opportun de se demander si cette alliance est représentative est fondée sur des critères propres au secteur sidérurgique ou si au contraire elle est représentative du mouvement de restructurations qui touche actuellement les entreprises européennes. Le contexte économique actuel pousse les entreprises à se restructurer Le contexte économique actuel La mondialisation Depuis plusieurs décennies, on ne peut s'empêcher de constater l'augmentation rapide des échanges internationaux. [...]
[...] Ainsi, on peut noter l'apparition de nouvelles fusions transfrontalières. Il serait alors une erreur de perspective que de croire que le périmètre de référence des fusions des entreprises européennes est simplement et toujours le territoire européen lui-même. On s'aperçoit en réalité que ce périmètre est souvent bien plus important. Les fusions ont en effet lieu entre des entreprises de pays bien différents, ce qui leur confère un caractère international. On peut alors citer le cas de la fusion entre Arcelor et Mittal-Steel, qui déborde largement le cadre européen, dans la mesure où cette fusion s'opère entre une entreprise européenne et une entreprise indienne. [...]
[...] Ainsi, les restructurations dans ce domaine de l'énergie doivent prendre en compte ces limites afin de mieux les appréhender. Conclusion Finalement, il apparaît que le contexte économique actuel pousse les entreprises à se restructurer, dans le domaine énergétique notamment. En effet, les restructurations sont des conséquences des phénomènes de mondialisation et de déréglementation. De plus, ces restructurations prennent des formes variées telles que les fusions, les acquisitions (c'est l'exemple de Mittal et Arcelor) ou encore les alliances. Les restructurations sont également nécessaires pour une entreprise car elles permettent la modernisation et le développement de celle-ci. [...]
[...] Ils déclaraient alors craindre que la venue d'un nouveau patron ne mette gravement en péril la forte culture de dialogue social présente dans le groupe Arcelor Ainsi, il existe de nombreuses craintes d'ordre social, craintes qui se sont exprimées très fortement chez les syndicats d'Arcelor lors des discussions sur le rachat du groupe par Mittal, qui doivent être prises en compte lors des restructurations et qui représentent des limites pour ces dernières. La course au gigantisme est-elle toujours positive ? Outre les limites d'ordre social, des limites économiques apparaissent également après la restructuration d'une entreprise. En effet, une restructuration a souvent pour objectif d'agrandir une entreprise. Il s'agit donc bien de ce qu'on pourrait appeler une course au gigantisme. [...]
[...] Mittal Steel joue donc un rôle primordial dans la concentration du secteur sidérurgique, et nous allons voir que sa fusion avec Arcellor va permettre d'une part de diminuer la volatilité du marché et, d'autre part de consolider leur position sur le marché mondial de l'acier. En effet il est important de savoir que le marché de la sidérurgie est un marché très volatil est que les prévisions sur une durée de 10 sont littéralement impossibles et que celles sur trois à six mois ne sont pas toujours très fiables. D'ailleurs par le passé la réalité n'a jamais confirmé les prévisions dressées par les experts. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture