déclassement, enquête, rythme de travail, contraintes, mise à distance du travail
Suite au premier compte-rendu, j'ai repris contact avec mon enquêtée directement, sans passer par l'intermédiaire. Je suis alors passée aux galeries Lafayette un samedi après-midi, elle travaillait de 12h à 20h, elle m'avait précisée qu'il y avait des chances pour que je ne puisse pas rester l'observer. En effet, il y avait beaucoup de monde, j'avais du mal à avancer dans le magasin pour la retrouver à son stand et une fois arrivée, je pouvais à peine la voir et il m'était impossible de l'observer dans ces conditions, je gênais même les clients. Je suis alors repartie assez vite et l'ai rappelée en fin de journée pour lui proposer de se voir en dehors de son travail afin de discuter plus tranquillement.
[...] Il n'y pas une identification dans le travail, en effet, elle construit sa vie en dehors de son temps de travail, notamment à l'université. Mon enquêtée se soumet donc à son travail car elle n'a pas le choix mais garde une certaine distance avec celui-ci puisqu'il ne sera que temporaire. Et enfin il apparaît que mon enquêtée se catégorise elle-même dans une classe sociale populaire, en effet du fait qu'elle habite en banlieue, qu'elle n'est pas fait ses études dans un milieu particulièrement aisé et qu‘elle soit issu de l‘immigration, elle se sent obliger de travailler pour pouvoir subvenir à ses besoins et de ne pas demander d'aide à sa mère qui elle s'est débrouillée seule. [...]
[...] Ce qui montre l'intensification de la contrainte marchande. Lors de ma journée d'observation, le rythme de travail de mon enquêtée a été variable mais dans l'ensemble plutôt lent, excepté quelques moments de rush aux quels mon enquêtée est habituée donc cela ne lui paraît pas énorme. Il n'y pas de discordance entre mon observation et sa perception. On peut constater alors qu'en semaine, il y a un cycle du rythme de travail alors le que le samedi, il ya une stabilité de ce rythme du à une demande continue. [...]
[...] Il y a également les clients étrangers, avec qui il faut communiquer en anglais ce qui ne lui pose pas de problème car elle sait se débrouiller, elle me confit juste qu'avec les clients asiatiques la communication même en anglais reste difficile, c'est parfois compliqué de comprendre de qu'ils souhaitent vraiment. Il y a donc au final une contrainte de langage, en effet il faut savoir parler l'anglais et nécessairement avoir un langage soutenu car c'est un emploi en permanence au regard du public. [...]
[...] C'est alors un moment de rush, en effet à l'heure de la sortie des bureaux, on assiste à une affluence de clients généralement français et quelques étrangers, elle fait alors des dizaines d'aller-retour à la réserve le plus rapidement possible pour satisfaire ses clients, elle accélère grandement le pas, du fait qu'elle est toute seule mais elle reste souriante et aimable. Au bout d'une heure en général, le rythme se ralenti nettement, et il y a très peu de clients jusqu'à la fermeture. En revanche, le samedi ce n'est pas le même rythme, il y une affluence permanente de clients, il n'y pas de temps morts, c'est toujours la courses, surtout du fait du nombre de clients qui se promènent dans la galerie, la circulation dans le magasin devient très difficile. [...]
[...] La présence de la responsable, accentue le rythme du travail, car il ne faut jamais rien faire, dès qu'il y a une cliente, il faut aller lui proposer son aide. C'est la course pour aller dans la réserve. Il n'y a que à la pause déjeuner de 15 heure qu'elle peut souffler, sinon il n'y a aucun répit jusqu'à la fermeture. Une perception variable du rythme de travail Dans ce travail, d'après un article de Gollac et Volkoff, il y a une contrainte marchande, en effet le rythme du travail dépend de la demande du public. [...]
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