Le CDI intérimaire

Résumé du document

Ce document est un mémoire complet et entièrement rédigé qui se demande : Le CDII est-il perçu par les ETT et les salariés comme un tremplin vers un emploi durable ? Comment la gestion RH des ETT peut-elle créer et favoriser les conditions de l'emploi durable ?

Nous faisons l'hypothèse que la satisfaction des intérimaires sur cette nouvelle forme de contrat portera sur le contenu des missions proposées mais aussi sur la qualité de l'accompagnement des ETT, pour que se développe un sentiment d'emploi durable.

Nous émettons l'hypothèse que la gestion RH devra modifier certaines pratiques auprès de ce nouveau genre d'intérimaires et notamment, mettre en place un suivi plus personnalisé pour sécuriser leur parcours professionnel pour créer les conditions d'un emploi durable.

Pour y répondre, nous utiliserons des questionnaires à destination des intérimaires et des acteurs de l'ETT sur l'agence Adecco de Courtaboeuf et quelques-unes des sept agences d'Ile-de-France.

Extraits

[...] Les ETT ont dû s'adapter à ces nouvelles données, aux nouvelles règlementations des contrats de travail, et les grosses enseignes ont largement diversifié leurs offres de service. Historiquement, le groupe Adecco est issu de multiples fusions entre différentes enseignes, et de l'agence Adia (Henri Lavanchy ; 1957) et Interecco (Philippe Foriel-Destezt) et en 1996, le groupe prend le nom d'Adecco, en 1996 ; D'autres acquisitions en 2000 s'enchaînent et développe le rayonnement des agences intérimaires. En 2005 Adecco acquiert Altedia, cabinet de conseil en ressources humaines. [...]

[...] » Dans ce bilan, il est constaté une montée en puissance progressive dans la mise en place de ce nouveau contrat. Pour les ETT, ce nouveau contrat de travail a été vécu comme une rupture importante et il a nécessité un temps d'appropriation qui explique le peu de contrats signés dans un premier temps. La première appréhension de ce nouveau dispositif a été lié au risque de ne pas trouver de missions pour les CDII et de devoir gérer tout l'aspect technique de la gestion humaine : les congés, la formation, les arrêts maladie . [...]

[...] Le règlement a évolué en matière de droits sociaux, les intérimaires ont accès à la formation (droits conservés en changeant d'ETT) et à une caisse de prévoyance retraite, mais cette notion de fidélité reste compliquée à gérer par les ETT car ceux-ci n'ont pas le contrôle du travail dans l'entreprise utilisatrice. La relation d'emploi et de travail sont dissociées et l'EU partage à part égale la question de garantissant la satisfaction des différents acteurs. Cette problématique est aussi soumise aux véritables besoins des intérimaires. Les intérimaires et leurs profils : la notion de développement de compétences La notion de fidélité de l'intérimaire à l'ETT est pour le moins ambivalente car l'intérimaire est en recherche d'un emploi durable. [...]

[...] Fig.8. p45) restent sur les critères assez basiques de la sélection des candidats sans tenir compte des spécificités du contrat CDII ; Dans le recrutement classique, il faut s'assurer que le candidat sera efficace (expérience), qu'il effectuera son contrat (motivation) et qu'il ne sera pas source de conflit (savoir-être) avec ses collègues. Les directeurs d'agence occultent dans leur réponse la relation de confiance entre le salarié et l'ETT (missions sans désélection) et celle-ci s'établit par la fréquence des missions et leurs acceptations ; la polyvalence des candidats étant d'importance dans le cadre du CDII. [...]

[...] L'effort est mis sur les « métiers nouveaux » et l'innovation par une politique de formation qui s'appuie sur les besoins existants et futurs. Les Danois ont un code du travail simplifié, l'État fixe le moins de règles possibles et les syndicats sont fortement représentés par les salariés. Le contexte Français est bien différent et la question est de savoir comment la France peut-elle s'inspirer du modèle Danois en sachant que des données sociales les différencient : Le système Danois est très organisé autour d'une forte fiscalité partagée, une forte syndicalisation et un dialogue social efficace, un régime d'indemnisation plus généreux au Danemark, une grande part de la population hautement diplômés et bénéficie d'un système de « formation tout au long de la vie ». [...]