Le travail peut être analysé ou défini selon différents niveaux qui n'ont pas tous la même signification aussi bien pour le psychologue que pour le travailleur. A la question de savoir quel est votre travail, quelqu'un vous détaillera la liste des opérations nécessaires pour atteindre un objectif. Ce type de réponse met l'accent sur la dimension du processus : le travail, c'est ce que l'on fait. Une autre personne dira « je suis boulanger », il met alors l'accent sur la dimension du statut : le travail, c'est la place que l'on occupe dans la société. Une troisième personne dira « Je fabrique du pain » et met l'accent sur le résultat : le travail, c'est ce que l'on produit.
[...] Le travail comme condition du développement personnel L'homme ne peut s'épanouir que par le travail. A la suite de Kant, plusieurs philosophes ont soutenu que le travail est la valeur qui distingue l'Homme de l'animal notamment Karl Marx dans sa métaphore célèbre où il compare l'Homme à l'architecte, il observe que l'animal répète indéfiniment les mêmes gestes, alors que l'Homme est obligé d'avoir des projets. A la suite d'Hegel, on a pu affirmer que le travail est la condition de libération de l'Homme (dialectique du maître et de l'esclave). [...]
[...] Le travail n'est possible que parce que se construisent des représentations, des connaissances et des raisonnements. Les représentations sont construites à partir des informations prélevées sur la situation de travail. Elles sont occasionnelles, transitoires et éphémères et stockées dans la mémoire à court terme. Leur rôle est de donner une configuration de la situation dans laquelle le salarié doit agir, elles aboutissent à l'élaboration de l'image opérative. Les connaissances sont des constructions permanentes, indispensables pour le travail et sont stockées dans la mémoire à long terme. [...]
[...] Le raisonnement consiste à produire des liens de cause à effet. Les processus cognitifs La mise en œuvre des mécanismes cognitifs se traduit par une succession de phases d'exécution du travail. Travailler consiste à comprendre une situation, à planifier son action et à contrôler le résultat de son intervention. 1-Phase d'analyse. Le salarié prélève de l'information sur sa situation de travail. Il catégorise cette information pour activer les connaissances qu'il a déjà. Il donne du sens à ce qu'il doit faire. [...]
[...] Une 3e personne dira Je fabrique du pain et met l'accent sur le résultat : Le travail c'est ce que l'on produit. La dévalorisation du travail La première approche globale fait apparaitre le caractère pénible et dévalorisant du travail. Le verbe travailler apparaît au 11e siècle et vient du mot latin tipalare qui veut dire torturer à l'aide du tipallium. Certains considèrent le travail comme une malédiction divine. Des philosophes comme Rousseau considèrent le travail comme une activité contre nature. Nietzsche pense que le travail est un moyen pour brider notre potentialité de rêve, d'imagination et de créativité. [...]
[...] Il faut que la représentation soit partagée : référentiel opératif commun. Elle exige que les stratégies des collaborateurs soient compatibles pour poursuivre des objectifs. Elle favorise la régulation de la charge du travail. Pour comprendre pourquoi les salariés sont différents face à un travail, il faut évoquer la personnalité. Elle exprime selon un profil ou une combinaison d'ensemble, des caractéristiques stables qui révèlent la nature unique d'une personne. Elle combine les traits physiques et mentaux qui nous renseignent sur l'apparence, la pensée, les sentiments et les comportements d'un individu. [...]
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