Selon une étude de l'institut TNS-Sofrès, 44 % des Français sont touchés par le stress au travail. 18 % d'entre eux le sont gravement. Les femmes sont les plus concernées. La faute à de plus grandes « frustrations professionnelles » (que sont le travail à la maison, un salaire moins élevé, etc...) selon Patrick Légeron, psychiatre et directeur du cabinet Stimulus associé à l'enquête.
Des inégalités existent aussi en fonction de l'âge et du métier. Ainsi, les jeunes et les seniors sont parmi les plus exposés (19 % dans les deux cas) mais ils ne battent pas les quadragénaires (22%). Au niveau des secteurs, le commerce est moins stressant (39%) alors que la banque et l'assurance atteignent 53 % (...)
[...] Une des nouveautés est le lieu : l'entreprise. La crise qui frappe France Télécom ne touche donc pas que les grandes entreprises comme Renault, Peugeot ou encore Michelin. Ce qu'il y a d'étonnant dans le cas de France Télécom, c'est qu'une étude du CNRS datant d'une vingtaine d'années avait déjà alerté la direction sur l'évolution du stress. A cela, le DRH Olivier Barberot répond qu'il n'y a pas d'augmentation des suicides. Pour preuves, il avance deux statistiques : 28 suicidés en 2000 et 29 en 2002. [...]
[...] Carlier Arthur 1/2 Stress au travail : 1 français sur 2 est touché. Selon une étude de l'institut TNS-Sofrès des Français sont touchés par le stress au travail d'entre eux le sont gravement. Les femmes sont les plus concernées. La faute à de plus grandes frustrations professionnelles (que sont le travail à la maison, un salaire moins élevé, etc . ) selon Patrick Légeron, psychiatre et directeur du cabinet Stimulus associé à l'enquête. Des inégalités existent aussi en fonction de l'âge et du métier. [...]
[...] Pour Olivier Galamond, médecin chez IBM, les entreprises minimisent les risques psychosociaux car elles n'ont pas de retombées directes sur leurs finances Pourtant le stress est un manque à gagner pour ces entreprises. Il serait à l'origine de 50 à de l'ensemble des journées de travail perdues en Europe (Agence Européenne, 1999). La baisse de productivité peut aussi en être une conséquence. Carlier Arthur 2/2 Des solutions existent et sont déjà en place dans certaines entreprises. Le stress n'est pas une fatalité. Il suffit de repenser le travail pour Christophe Dejours, l'un des nombreux psychanalystes à s'être penchés sur la question. Un nouveau management doit être mis en place. [...]
[...] En France, certaines entreprises comme Alstom innovent. Dans cette société, on peut demander à travailler à temps partiel pendant un mois ou à domicile pendant trois mois afin de régler des problèmes La direction affirme avoir essayé de trouver des mesures concrètes Un site exemplaire qui doit se généraliser aux yeux de Xavier Darcos en visite à Alstom. Seul un plan santé-travail incluant le stress, ce que Xavier Darcos semble vouloir, et un changement des rapports au sein de l'entreprise peuvent faire évoluer les choses. [...]
[...] Si bien que d'un lieu irremplaçable de socialisation et d'expérience de la coopération entre individu, [le travail] tend à devenir un lieu d'affrontement et de défiance souligne Danièle Linhact, sociologue et directrice de recherche au CNRS. Le travail d'équipe est dévalorisé. D'autres facteurs sont en cause. Le stress peut-être la conséquence d'interruptions fréquentes dans le travail, d'imprécisions sur les objectifs à atteindre, parfois l'obligation de mentir pour établir un contact avec le client, etc . Le seul objectif est le profit. Le salarié français est d'ailleurs l'un des plus productifs par heure d'après les chiffres du bureau Américain des statistiques du travail : dollars par an et par salarié contre en Allemagne par exemple. [...]
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