Alors qu'aujourd'hui la lutte contre le chômage est la préoccupation première des pouvoirs publics, nous observons, en parallèle, parmi les personnes en situation d'emploi, davantage de « souffrance » au travail. Le principal symbole de cette souffrance est la vague de suicides imputables au facteur travail enregistrée ces dernières années, dont les plus médiatisés ont été chez France Telecom. L'explication la plus pertinente pour expliquer cette recrudescence de suicides est l'accroissement constant du facteur stress.
[...] Effectivement pour compenser les effets de la loi Aubry de 1999 qui impose la durée de travail hebdomadaire à 35h, certaines entreprises ont adopté des cadences de plus en plus rapides, augmentant le stress au travail. C'est dans ce double contexte : de mondialisation et d'intensification du travail que s'inscrit la problématique récente du lieu de travail vécu comme lieu de souffrance. Ainsi, chez France Telecom on dénombre en suicides liés au travail sur les 18 derniers mois. D'autres, groupées tel que Renault ou EADS ont également connu une situation similaire. [...]
[...] - Des conditions de travail négligées. Effectivement la France est régulièrement pointée du doigt au niveau européen en matière de pathologies professionnelles et accidents de travail comme en témoigne le scandale de l'amiante en 1996. Concernant le cas, plus particulier du groupe France Telecom, les raisons invoquées pour justifier cette vague de suicide sont les suivantes : - La question de la mobilité, depuis quelques années le time to move est la règle en vigueur dans l'entreprise, obligeant ainsi les cadres à changer régulièrement de postes. [...]
[...] De ce fait les entreprises ont radicalement modifié la nature du travail des employés. Les salariés ont du devenir beaucoup plus polyvalent, être de travailler en groupe autonome, ainsi que s'adapter à de nouveaux outils de travail de plus en plus performants auxquels ils n'ont pas ou peu été formé. - Les répercussions liées au besoin de flexibilité des horaires. Depuis les lois Aubry la flexibilité des horaires est systématiquement employée pour réduire les couts. Les entreprises sont en capacité de moduler librement les horaires de chaque salarié, ce qui représente une contrainte supplémentaire pour ceux-ci. [...]
[...] Le chômage perçu comme le principal problème social a tendance à masquer les atteintes à la santé mentale liée au travail. Toutes les catégories socioprofessionnelles sont touchées. L'intensification des tâches, la pression des délais, le besoin de flexibilité, la précarisation des statuts, tous ces facteurs ont considérablement dégradé les conditions de travail. Certaines personnes, fragilisées par l'exigence de la hiérarchie ainsi que l'impératif de résultats en arrivent à se suicider. II) Les facteurs de stress au travail De nombreux analystes se sont penchés sur la question du stress pour tenter d'en expliquer les causes profondes, pour ce faire ils ont réussi à dégager certains facteurs de stress dont voici les principaux : - Un changement radical est intervenu dans le monde du travail dans le courant des années 1990 avec l'introduction de la concurrence et de la compétitivité dues à la mondialisation. [...]
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