Depuis les années 1970, le changement des mentalités semble à l'origine d'une « ré-humanisation » du travail ouvrier ; pourtant, on ne peut pas nier l'omniprésence du taylorisme dans les chaînes de production.
Le taylorisme est une organisation scientifique du travail (OST) visant à augmenter la productivité en parcellisant les tâches et en dépossédant les salariés de tout pouvoir de décision. Cette organisation a été largement remise en cause après les Trente Glorieuses, et c'est alors qu'en France, de nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT) sont apparues.
Remanient-elles fondamentalement le taylorisme ou le font-elles simplement changer de forme ? Quelles sont les causes de ce changement ?
Nous verrons d'abord les caractéristiques de ces NFOT, puis étudierons leur origine.
[...] C'est par exemple l'apparition de la rotation des postes qui permet d'éviter la lassitude de l'ouvrier. De plus, la division verticale est aussi amoindrie, c'est-à-dire que l'ouvrier possède désormais un contrôle sur son activité. Cet enrichissement permet de revaloriser le travail des ouvriers, étant moins rébarbatif et plus qualifié (document 1). Mais les entreprises françaises restent tout de même plutôt réticentes à céder trop de pouvoir. En effet, bien souvent, on constate que les changements opérés sont symboliques, voire même uniquement lexicaux et non substantiels. [...]
[...] De plus, les années 1970 étaient porteuses de nouvelles mentalités, du fait des progrès scolaires, de l'anti- autoritarisme de 68 et de l'individualisme de la société de consommation. Ces facteurs internes et externes poussèrent les ouvriers à manifester leur mécontentement, et ce par divers comportements (absentéisme, turn- over, grèves, malfaçons ) freinant la productivité et donc la croissance. Les entreprises ont donc bien été forcées de remanier l'organisation du travail mais superficiellement, car le chômage arrivant les replaçait en position de force. En réalité, c'est le marché qui a réellement dicté les informations. [...]
[...] D'autre part, le progrès technique s'intégrant à l'industrie, il implique une automatisation de la production ; or, pour conduire et réparer rapidement ces machines nouvelles, il faut des individus qualifiés, polyvalents et aptes à prendre des décisions : c'est un facteur amoindrissant le taylorisme (document 2). Les NFOT sont ainsi depuis les années 1970 un remaniement peu concret du taylorisme répandu à tous les secteurs. Les facteurs censés remettre en cause le taylorisme n'ont pu finalement que l'amoindrir légèrement, mais pas réellement le freiner : c'est un système certes peu favorable à l'épanouissement de l'ouvrier, mais accroissant la productivité ; les progrès faits depuis les années 1970 permettent du moins de le rendre plus supportable. [...]
[...] Le taylorisme est une organisation scientifique du travail (OST) visant à augmenter la productivité en parcellisant les tâches et en dépossédant les salariés de tout pouvoir de décision. Cette organisation a été largement remise en cause après les Trente Glorieuses, et c'est alors qu'en France, de nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT) sont apparues. Remanient-elles fondamentalement le taylorisme ou le font-elles simplement changer de forme ? Quelles sont les causes de ce changement ? Nous verrons d'abord les caractéristiques de ces NFOT, puis étudierons leur origine. Tout d'abord, on constate une baisse de la division horizontale à l'usine, c'est-à-dire un élargissement des tâches. [...]
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