Le phénomène de la mondialisation est un thème couramment abordé par les politiques, la presse, les économistes et la société en général.
Pour beaucoup, il se résume à des délocalisations ayant pour conséquence de supprimer des emplois dans les pays développés.
Cependant, il s'agit d'un phénomène beaucoup plus complexe dont les impacts réels sont rarement clairement identifiés et dont les conséquences sont parfois difficiles à appréhender.
Mais quelles sont les conséquences réelles de la mondialisation et la rupture qu'elle engendre au regard des conceptions classiques de l'économie internationale et comment est-il possible de réguler ce phénomène qui semble s'imposer peu à peu à tous les pays ?
C'est à cette question que Charles-Albert Michalet se propose de répondre dans son ouvrage.
Ainsi, son livre a pour objectif de comprendre la mondialisation afin d'être en mesure de la réguler et de choisir les solutions les plus adaptées à travers l'analyse de la rupture engendrée par ce phénomène qui peut se résumer par le passage d'une économie internationale à une économie globale.
[...] Par exemple, dans le cas des délocalisations ou de la nature des échanges, il utilise des chiffres de l'INSEE ou de l'OCDE. Il s'appuie également sur des travaux et des ouvrages réalisés par d'autres économistes ainsi que sur différentes théories. Afin de mettre en évidence l'incohérence entre la mondialisation et la théorie classique du commerce international, Charles-Albert Michalet se réfère également aux principes de base de la représentation courante des échanges internationaux afin de souligner qu'ils ne sont plus respectés avec la mondialisation. [...]
[...] Dans le scénario néo- classique, l'entreprise produit là où les coûts sont les plus bas, afin de conserver voire d'augmenter son avantage concurrentiel. Les fusions- acquisitions, enfin, constituent un troisième cas de délocalisation, dans la mesure où elles conduisent à supprimer certains doublons, à rationaliser les activités entre les entités fusionnées et donc en général à recentrer sur certains territoires des activités initialement réparties sur plusieurs. Ces trois hypothèses sont généralement considérées comme mauvaises pour l'emploi. Ça n'est pas le point de vue de Charles-Albert Michalet, pour qui"rien ne semble particulièrement menaçant pour l'emploi dans les délocalisations"(p. 22). [...]
[...] La dotation factorielle ne peut donc plus servir de base à la spécialisation des États. De plus, le libre-échange s'élargit. Il ne concerne plus seulement les produits manufacturés, mais aussi les services, les composants Avec pour conséquence de créer un terrain ("level playing field") immense pour la concurrence internationale."Désormais, les concurrents étrangers sont au coin de la rue, comme les firmes nationales jadis. Ils sont plus nombreux, souvent plus menaçants que les concurrents strictement nationaux de jadis"(p. 71). Commandés par les entreprises pour leur propre compte ou celui de la branche, les mouvements internationaux de composants et de produits intermédiaires n'obéissent pas à la logique classique qui voudrait que la concurrence entraîne la baisse des prix."La régulation par les prix, généralement admise, est à remiser au magasin des accessoires"(p. [...]
[...] Bien que la mondialisation ne soit pas encore achevée et que ses impacts soient donc mal définis, il est important de corriger ses conséquences négatives. Plutôt que d'une gouvernance, des éléments de régulation semblent plus appropriés. Dans ce cadre-là, cinq propositions peuvent être faites afin de réguler la mondialisation et de limiter les impacts négatifs qu'elle peut avoir. Pour conclure, l'auteur souligne l'importance de profiter des opportunités offertes par la mondialisation en terme de croissance tout en ne négligeant pas la dimension sociale. [...]
[...] La correction de ses impacts parait donc peu aisée. Les agences de régulation La solution la plus adaptée semble être de créer des agences autonomes spécialisées. Le bien-fondé de cette option est renforcé par la nécessité de traiter les questions qui touchent à la destruction de l'environnement et qui concernent l'ensemble des pays. Ces agences permettraient donc une prise de conscience globale du danger qui se pose à l'échelle planétaire. Ainsi, les agences de régulations seraient indépendantes des États et des groupes de pression et seraient spécialisées dans un domaine particulier de la mondialisation concernant l'ensemble des pays. [...]
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