Aujourd'hui, la transmission de la connaissance ne cesse de s'accélérer et notre mémoire est incapable de synthétiser et de retenir cette pléthore d'information, il n'est donc pas surprenant d'apprendre que 80% des entreprises ne disposent pas de systèmes d'organisation et de mémorisation de l'information.
La problématique de cet ouvrage tourne donc autour de ce que Jean-Yves Bück qualifie de grand défi qui repose sur la nécessité d'avoir une « base de connaissances plus ou moins étendue apte à se transformer en action quand le besoin s'en fait sentir ».
Il est donc nécessaire de mettre fin à la tradition orale de transmission des connaissances afin de passer à un certain formalisme reposant sur la capitalisation des savoir-faire, des expérimentations et des compétences.
[...] Ensuite, le management devra créer des conditions propices telles que l'obligation de résultat annuel, une valorisation systématique des bonnes pratiques, un système d'information efficace et accessible et ce afin de procurer un avantage concurrentiel. Conclusion Le début du siècle est ainsi marqué par de nombreux changements : externalisation, essor des nouvelles technologies de l'information. Autant de facteurs qui induisent un nouveau style de management. Conséquemment le défi des années à venir réside dans la construction d'une organisation sur un capital qui par nature est volatile. En l'occurrence, les personnes prenant ce problème à la légère risquent de perdre la maîtrise de leurs connaissances. [...]
[...] Ce livre concerne un registre dont l'auteur s'est fait avec le management de la qualité une de ses spécialités. Quant à sa méthode de rédaction, l'auteur puise dans les différents travaux de recherches réalisés à l'IAE de Nantes après analyse et synthétisation des données. Cependant, cet ouvrage ne doit en aucun cas être appréhendé comme un recueil de collecte documentaire académique puisque chacun des outils relatés dans ce livre a fait l'objet d'une validation par le biais d'une mise en situation à l'intérieur des entreprises (aussi bien au niveau des PME que des grandes entreprises). [...]
[...] Les différentes étapes du processus de capitalisation ainsi explicitées, il reste à présent à se pencher sur la capitalisation dans les métiers de services intellectuels 3e partie : la capitalisation dans les métiers de service intellectuels La qualité des services intellectuels repose pour beaucoup sur les outils mis à la disposition des clients mais aussi sur les moyens pour rendre pérenne le maintien des savoir-faire. Les métiers de service intellectuels comportent 2 volets : la capitalisation des connaissances et l'innovation émergente, prospective ou capitalisée. Le concept de knowledge management reste à mettre en place dans ces professions. La capitalisation dans ces professions est proche de la recherche, développement, innovation (RDI). La capitalisation se fait par la formalisation, la matérialisation, la conservation et la maintenance des savoir-faire. [...]
[...] Comme l'auteur l'explique le savoir-faire recouvre deux notions et consiste donc à mettre en action la connaissance .Toutefois selon lui, l'un des moteurs de la formation de la connaissance et de la compétence est l'information. En effet, l'information est un élément d'amélioration de la connaissance mais n'a pas pour autant un lien avec le savoir-faire, elle sert juste à décrire un état, une situation de fait .Par contre, l'information peut permettre de transférer une connaissance et de lui conférer une certaine plus-value à la condition toutefois que le récepteur de la connaissance soit actif c'est-à-dire qu'il l'analyse et la conserve afin de s'en servir lorsque le besoin s'en fera sentir. [...]
[...] Au regard des arguments exposés dans cet ouvrage l'on comprend donc aisément que la gestion des compétences, la maîtrise et le transfert de connaissances seront les clés de la réussite dans les années à venir. Critique Sur la forme Si à première vue le nombre de pages de cet ouvrage peut effrayer, on est vite rassuré lorsqu'on consulte le sommaire puisque l'on se rend compte que toute une partie du livre comporte des annexes composées de fiches pratiques. L'auteur utilise un vocabulaire qui à mon sens est à la portée de tout le monde et prend soin de définir avec minutie les termes techniques et les concepts qu'une personne non érudite sur ce sujet ne peut connaître. [...]
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