Gollac M. et Volkoff S. (2000), Les conditions de travail, Repères, Paris, La découverte

Résumé du document

Malgré le progrès technique, la disparition de tâches pénibles et l'effort des entreprises en matière d'amélioration des conditions de travail, la situation des salariés ne s'améliore pas. De nouveaux problèmes apparaissent avec les nouvelles formes d'organisation du travail et les nouveaux outils. Dans cet ouvrage intitulé Les conditions de travail, Gollac M. et Volkoff S. (2000) s'interrogent sur les causes de la dégradation des conditions de travail vécue par les salariés.

Extraits

[...] Par exemple, l'intensification du travail est déterminée par la variation des effectifs ou les exigences de la clientèle. Les entreprises industrielles dont des cadences sont déterminées par des normes internes, la conception ou le mode de fonctionnement des équipements, les contraintes du travail collectif. L'intensification du travail dépend donc de l'accroissement de la production à effectif constant ou d'une diminution des effectifs à production constante[1]. La position de faiblesse des salariés Le chômage élevé affaiblit les capacités de résistance des travailleurs. [...]

[...] Il s'agit de relancer le débat social au sein de l'entreprise, faciliter le dialogue et la compréhension des conditions de travail. Il est possible de mettre en place des espaces de parole et d'expression collective sur les difficultés de travail afin de recueillir les avis et observations. L'implication du personnel Le SRH participe au processus d'implication du personnel. Pour cela divers outils peuvent être mis en place pour favoriser la collaboration des salariés : démarche du remue-méninges, comités paritaires, cercles de qualité, réunions d'expression du personnel L'objectif est de permettre l'identification des risques à la santé et à la sécurité. [...]

[...] Le cumul des exigences de différentes formes d'organisation Cette intensification est aussi due au développement de formes d'organisation hybrides qui combinent des caractéristiques des formes d'organisations industrielles et marchandes accompagnées de la généralisation de la sous-traitance, de l'organisation client-fournisseur des relations entre services, ou encore de la certification ISO. Cette combinaison de modèle conduit à un cumul de contraintes. Les salariés subissent simultanément une contrainte industrielle (travail à la chaîne, normes de production, cadence de la machine ) et une contrainte marchande (être soumis à la demande extérieure, flexibilité, gestion en flux tendus Cette intensification du travail implique un travail dans l'urgence et demande une attention soutenue. [...]

[...] On peut également ajouter à cela les conditions de vie hors travail. Un exemple nous est donné page 23 : les troubles du sommeil [ ] vont dépendre à la fois des horaires, de la pression temporelle dans le travail, des conditions de trajet, et d'une vie familiale plus ou moins sereine C'est également le cas des cancers (page 25) qui sont dus à la conjonction de facteurs entre vie professionnelle et vie hors travail. Les mauvaises conditions de travail peuvent influencer directement les conditions de vie à travers le bien-être et la santé des travailleurs (insomnies, fatigue, stress, l'irritabilité Par exemple, le bruit perçu pendant le travail peut avoir un effet sur le comportement et l'humeur du salarié après le travail ou au travail (page 31). [...]

[...] Le management Le SRH peut participer à la mise en place d'un Management de la Santé et de la Sécurité (MSS)[4]. L'entreprise doit développer l'autonomie (polyvalence, autocontrôle), la participation des travailleurs et la reconnaissance de l'initiative des individus. La formation Il est possible de mettre en place des actions de formation en matière de conditions de travail : une formation au poste de travail et une formation à la sécurité. Ces formations sont aussi une occasion d'établir le dialogue avec les salariés et les sensibiliser sur les conséquences sur le long terme des conditions de travail. [...]