"Former à la relation d'aide en travail social", de Joëlle Garbarini

Résumé du document

Dans son ouvrage, l'auteur a voulu montrer de quelle manière la formation des travailleurs sociaux peut influencer le jeune professionnel dans sa relation d'aide avec un usager, lui permettre de s'impliquer dans cette relation tout en trouvant la bonne distance avec l'usager.

Pour ce faire, GARBARINI a réalisé deux études auprès de professionnels accueillant des stagiaires. Ses résultats font l'objet d'une première partie abordant la notion d'affectivité entre le formateur-terrain et le stagiaire et proposant une réflexion sur la relation d'aide qui se met en place avec les usagers.

Dans une seconde partie, l'auteur présente divers outils conceptuels et méthodologiques nécessaires à la formation et propose en conclusion une réflexion sur la formation en alternance des travailleurs sociaux.

Extraits

[...] L'auteur a d'ailleurs rédigé une partie sur l'apport de la littérature en travail social. Il est vrai que l'étudiant ou le professionnel en travail social ne peut, à mon avis faire l'économie de certaines lectures : elles sont nécessaires pour susciter un questionnement sur nos pratiques, nos représentations, etc. mais aussi pour se tenir informé notamment sur des questions d'actualité. Il est d'ailleurs important de noter que la bibliographie que l'auteur indique à la fin de son œuvre est riche et peut ainsi permettre à qui veut d'approfondir encore plus certaines notions vues dans le livre. [...]

[...] De la relation que le stagiaire entretient avec le formateur dépend la qualité de l'enseignement reçu. Le formateur accompagne le stagiaire dans sa formation, le prépare aux mises en situation professionnelle, lui fait découvrir le travail en équipe ou encore les écrits professionnels. Mais si la relation entre les deux ne s'établit pas de manière satisfaisante, l'étudiant pourra se retrouver en situation professionnelle sans être prêt à l'affronter ou encore découvrir seul ce qu'est le travail en équipe. De même, pour ce qui est des écrits professionnels, tout dépend de l'importance que le formateur leur accorde. [...]

[...] Dans les années 70, travail social et contrôle social se confondaient et se posait alors la question de savoir comment les travailleurs sociaux pouvaient s'inscrire dans un processus de contrôle face à une population qu'ils désiraient aider. La relation d'aide en travail social ne peut ignorer la notion de don et de contre-don : cela s'inscrit dans une dynamique relationnelle. On peut donner et demander à la fois, mais aussi se sentir forcé de rendre ce qui nous est donné pour ne pas se sentir redevable. [...]

[...] Le stagiaire peut tour à tour être considéré par le formateur comme un collègue ou comme un usager. Il sera assimilé à un collègue lorsqu'il se comportera en tant que professionnel et prendra en charge des tâches incombant au formateur terrain. Mais il pourra être pris pour un usager par le professionnel lorsqu'il évoquera des problèmes d'ordre personnel. Dans une seconde partie, l'auteur nous présente les diverses approches théoriques sur la relation d'aide en travail social. Dans un premier chapitre sont présentées plusieurs références théoriques à la notion d'aide. [...]

[...] C.ROGERS a largement inspiré la formation des travailleurs sociaux, notamment au Case-Work. La non-directivité s'est laissé l'usager libre de parler de ce qu'il souhaite, mais il est important de savoir que ce mode de thérapie ne peut s'adresser à tout le monde et il faut que le professionnel soit conscient du fait qu'il ressent des émotions, des sentiments par rapport à la situation (notion de congruence). La considération positive inconditionnelle et la compréhension empathique sont toutes deux incontournables pour le thérapeute. [...]