« La culture du nouveau capitalisme », a été publié en mars 2006 chez Albin Michel et est le fruit de trois conférences, présentées à l'université de YALE par Richard SENNETT, synthétisant l'ensemble de ses recherches et de ses écrits. Ces conférences nommées « Castle lectures in Ethics, Politics and Economics » et conduites par des personnalités reconnues sont destinées à promouvoir la réflexion sur les fondements moraux de la société et de l'Etat et à renforcer l'intelligence des problèmes éthiques auxquels sont confrontés les individus dans une société moderne complexe.
Aussi Richard SENNETT va t'il s'attacher à nous permettre de mieux comprendre les différents changements intervenus dans le monde du travail au cours des 30 dernières années tels que l'évolution des institutions, des compétences et des formes de consommation par rapport aux aspirations libertaires des années soixante. En effet, les jeunes gauchistes de mai 68 visaient à démanteler les grandes sociétés, les grandes administrations publiques, dont la taille, la complexité et la rigidité paraissait tenir les individus dans une poigne de fer.
Ils pensaient pouvoir produire des relations de face-à-face, de confiance, de solidarité, des relations constamment négociées et renouvelées. On est bien loin du compte. Les 50 dernières années ont pourtant été une période de création de richesses sans précédent mais cette croissance se paie au prix fort : une inégalité économique et une instabilité sociale sans cesse accrues.
Quel aura été l'impact de la mondialisation sur les organisations et les individus ?
[...] Resume de l'ouvrage 1. La mondialisation : création de richesses Capitaux et investissements Au début des années 1970, les prises de pouvoir par les actionnaires aux dépens des managers au sein des grandes sociétés ont permis l'arrivée sur les marchés mondiaux des capitaux. La richesse va désormais circuler beaucoup plus facilement à travers le monde. Fonds de pension géants et petits investisseurs suivent le mouvement dans les années 80 et 90 en quête de nouvelles opportunités de placement. Une prise de contrôle des capitaux se développe afin d'obtenir les placements les plus audacieux. [...]
[...] La culture du nouveau capitalisme, Richard Sennett Sommaire INTRODUCTION 1. Résumé de l'ouvrage 1. La mondialisation : création de richesses 2. La mondialisation : changements au sein des organisations 2. Problèmes inhérents à la mondialisation & recommandations 1. Principaux problèmes 2. Propositions / recommandations CONCLUSION Bibliographie Introduction Richard SENNETT, musicien, romancier, né en 1943, est davantage connu comme sociologue et historien américain. Il aurait, en effet, pu devenir violoncelliste de haut niveau mais sa rencontre avec Hannah ARENDT, universitaire allemande naturalisée américaine, fidèle de ses concerts, le poussera vers la sociologie. [...]
[...] Cette intégration va permettre d'inculquer la culture d'entreprise et les valeurs aux nouveaux collaborateurs. Les séminaires vont intensifier les liens initialement crées par l'intégration, tout comme les formations qui vont permettre aux collaborateurs de partager leur travail, les difficultés ou leurs points forts. L'ensemble du personnel de toute entreprise représente un potentiel de compétences, d'expériences, de bon sens, d'initiatives, de dynamisme et d'idées novatrices. Les groupes de progrès favorisent la contribution personnelle et collective au progrès permanent. Leur efficacité repose sur la mise en commun d'idées, de propositions d'améliorations et sur la recherche d'un consensus. [...]
[...] La classe dominante de ce nouveau capitalisme ne forme plus un bloc solide comme dans la structure pyramidale. Cette nouvelle forme d'organisation est surnommée l'arête tranchante Dans cette nouvelle structure, le travail est orienté vers une tâche précise plutôt que vers une fonction précise : un peu comme un lecteur MP3. On peut le programmer pour ne lire que quelques pistes de son répertoire, de la même façon, l'organisation flexible peut ne sélectionner et accomplir qu'une partie de ses nombreuses fonctions possibles à un moment donné On y trouve également ce que l'on appelle le delayering à savoir l'écrémage des échelons hiérarchiques. [...]
[...] Bien que la rémunération individuelle apparaisse comme un facteur de motivation à court terme, sur le long terme elle met en avant le problème de perte de motivation et d'ambition. Les évaluations individuelles soulèvent le problème de la méritocratie. Aussi, il serait nécessaire de généraliser au lieu d'individualiser afin de recréer un certain lien social au sein des organisations étant donné que de nouvelles formes de travail sont apparues. Il est indispensable de recréer des liens entre les salariés en mettant en place des dispositifs tels que les séminaires, des formations, des groupes de progrès, mais il faut avant tout miser sur l'intégration des salariés dès leur embauche. [...]
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