Analyse de la politique et des pratiques de GRH mises en oeuvre par La Poste

Résumé du document

La diminution du volume du courrier, ainsi que la baisse de fréquentation des bureaux de poste, place le Groupe La Poste dans un contexte difficile.

Extraits

[...] Un tel effort se justifie par la volonté de la Poste de conquérir de nouveaux territoires, ce qui suppose l'acquisition des nouvelles compétences correspondant aux nouveaux métiers qui seront à assurer par la Poste d'ici 2020. Pour acquérir le socle de compétences indispensables à l'accompagnement de la transformation de l'entreprise, les salariés pourront définir et valider leur parcours professionnel individualisé lors de la mise en place de formations adaptées à leurs demandes, toujours, dans une démarche de progrès, pour le salarié afin de le faire monter en compétences. [...]

[...] Pour pouvoir améliorer une performance, encore faut-il commencer par la mesurer, pour pouvoir ensuite se fixer des objectifs d'amélioration. Un grand industriel américain écrivait que « l'on ne peut améliorer que ce que l'on peut mesurer ». La culture du groupe « La Poste » comme celui de beaucoup d'entreprises françaises n'est pas une culture de mesure de la performance, d'où la difficulté à apprécier si telle politique est de nature à améliorer ou à optimiser une performance. Tout au plus, et ce n'est déjà pas si négligeable, devra t on se contenter de chiffrer le nombre de nouveaux clients, la part de marché la valeur ajoutée etc Appréciation sous l'angle de la culture organisationnelle La Poste a longtemps fonctionné comme une administration plutôt que comme une entreprise. [...]

[...] C'est ce à quoi s'emploient les présidents successifs du groupe et tout particulièrement Philippe Wahl qui fait adopter en 2014 un plan stratégique « La Poste 2020.Conquérir l'avenir », ce plan quinquennal 2015-2020, qui vise à redonner un avenir à la Poste. On mesure bien l'ampleur du défi à relever : redonner de la souplesse à une entreprise publique, fortement marquée par ses origines, dont la moitié des salariés ont encore le statut de fonctionnaires, dont les syndicats représentatifs s'opposent à la transformation en société privée, pour qu'elle puisse gagner de nouveaux territoires, en affrontant la concurrence de sociétés privées souvent plus performantes. [...]

[...] Conclusion : Le groupe La Poste reste encore profondément marqué par ses origines historiques, longtemps administration d'Etat formant aves les télécoms ce que l'on appelait lors les PTT, il connaît depuis une trentaine d'années, une série d'évolutions qui le rapprochent du secteur privé, sans aller au bout de cette logique. L'Etat reste l'actionnaire de référence. En janvier 1991, la Poste d'un côté, les Télécoms de l'autre deviennent des entreprises publiques autonomes. Depuis 1991, et surtout depuis 2000 la Poste perd progressivement son monopole d'acheminement et de distribution du courrier en France, ce qui entraîne une diminution continue du volume du courrier traité, et provoque la nécessité de se reconvertir. [...]

[...] Pour ce faire, cinq projets prioritaires transversaux ont été déterminés : la transition numérique, la logistique urbaine, le commerce numérique, la connaissance des particuliers en tant que clients, et l'actualisation de l'action publique. Ces cinq projets prioritaires présentent des objectifs ambitieux : Devenir le premier réseau de service connecté (grâce aux facteurs) Disposer de 1000 conseillers dédiés aux professionnels, et de 1.000 autres à des chantiers patrimoniaux Augmenter de de croissance annuelle /an pour Geopost Devenir la première base de données de connaissance des clients particuliers en France Générer plus de 2 millions de clients pour la Poste mobile. [...]