Avec plus de 10 % de jeunes dans la population active, la France peut s'appuyer sur ses nouvelles ressources pour briller sur le plan économique. Cette part importante de jeunes actifs peut faire susciter une réflexion sur leur interprétation du travail. En effet, une fois n'est pas coutume d'entendre ici et là des expressions sortant de la bouche des générations précédentes de travailleurs. « La valeur du travail ce n'est plus ce que c'était », « aujourd'hui il n'y a que l'argent qui les intéressent », chacun d'entre nous notera le caractère empirique de ce genre de remarques.
[...] Cependant ils restent lucides quant à la réalité du marché du travail et savent que les CDD et l'intérim sont devenus des passages incontournables pour forger leur expérience et leurs compétences. Pour ce qui est du salaire, il joue un rôle clé dans l'acquisition de l'autonomie financière du jeune. Ce dernier n'hésitera donc pas à changer de travail si une proposition plus intéressante s'offre à lui. Enfin, la quatrième priorité des jeunes quant à leur travail se situe au niveau de leur intégration et de leur formation. [...]
[...] Afin que le salarié se sente implique dans un projet commun. La priorité numéro trois du jeune concernait le salaire et le contrat. Dans ce domaine, les entreprises peuvent s'adapter en appliquant une politique salariale plus adaptée à la demande des jeunes. Pour se faire, il existe plusieurs stratégies, comme un taux d'augmentation de salaire plus rapide, des révisions de salaires plus fréquentes, des primes spécifiques, la participation aux bénéfices, les placements, ou encore des avantages en nature. Ce ne sont donc pas les outils d'ajustement qui manque dans ce domaine. [...]
[...] De manière plus générale, on constate que les entreprises sont contraintes à fidéliser ces jeunes potentiels afin de faire face à une pénurie de main-d'œuvre annoncée. Cette évolution n'est ni un bien ni un mal, elle suit simplement le cours de l'évolution en fonction de l'environnement socio-économique. Cependant il ne faut pas mettre tous les jeunes dans le même panier, certains ne comptent en effet pas leurs heures afin de briller socialement par le biais du travail. Bibliographie et webographie L'insertion des jeunes en France, Chantal Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Edition Que sais-je ? [...]
[...] Et concrètement, comment s'adapte le marché du travail face à une telle mutation ? Afin de répondre de la manière la plus logique possible, on s'intéressera dans un premier temps aux évolutions des mœurs et du contexte socio-économique jouant un rôle significatif sur le comportement des nouvelles générations face à la valeur travail. Puis dans un second temps, il apparaîtrait pertinent d'étudier la façon dont s'adapte les entreprises face à cette évolution du marché du travail et de la relation salarié / entreprise. [...]
[...] Si le jeune sent que la valeur ajouté de son travail n'est pas reconnue, il risque très rapidement de se désimpliquer. Ce thème sera d'ailleurs plus largement abordé en seconde partie de cette note. Le caractère opportuniste du jeune est souvent relevé. En réalité, on constate que le travail est moins une finalité mais bien un moyen d'atteindre ses projets personnels. L'emploi qu'occupe un jeune lui permettrait en quelque sorte d'améliorer son employabilité pour un futur métier, en raisonnant ainsi en ligne de CV Ceci peut expliquer cette défaillance d'implication au travail. [...]
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