Depuis plusieurs décennies, les pays anglo-saxons et de l'Europe du Nord se sont préoccupés du stress au travail. La France est, par contre, restée longtemps silencieuse sur cette question. Mais, depuis les années 90, plusieurs enquêtes étudient l'influence des conditions de travail sur la santé mentale, illustrant la prise en compte de cette thématique. Le dernier texte en référence est la loi de modernisation sociale qui a introduit notamment dans le Code civil de nouveaux articles concernant le harcèlement moral ou la responsabilité de l'employeur vis-à-vis de la sauvegarde de la santé physique mais également morale de ses salariés (...)
[...] une démarche de prévention du stress au travail ne peut être efficace que si l'ensemble du personnel est informé et impliqué. une démarche de prévention du stress au travail nécessite la création d'un groupe projet, d'une cellule de travail ou de veille dédié(e) à ce risque. pour certaines étapes, le recours à des compétences externes pourra être nécessaire. Les différentes approches de prévention du stress Combattre le risque à la source En application des principes généraux de prévention, prévenir l'état de stress, c'est d'abord et avant tout promouvoir au sein des entreprises des modes d'organisation qui ne soient pas nuisibles à la santé physique et mentale des salariés. [...]
[...] Face à une situation que nous associons à une expérience passée, nous répondons, sur le plan biologique, par une stimulation hormonale d'une intensité et d'une durée influencées par celle précédemment mémorisée. Face à un stimulus stressant, l'organisme réagit en trois phases : c'est ce que l'on nomme le Syndrome Général d'Adaptation ou S.G.A. Phase 1 : Réaction d'alarme Dès la confrontation à la situation évaluée comme stressante, des hormones sont libérées par l'organisme : les catécholamines (adrénaline à 80% et noradrénaline à 20%). [...]
[...] Une enquête réalisée par le journal du management en novembre 2006 sur 1653 personnes nous révèle les résultats suivants : 78% des personnes interrogées estiment être sous pression / 10, c'est la note moyenne qu'ont attribuée les répondants à leur niveau de stress. Enfin pensent que la DRH ou les représentants du personnel sont impuissants face à ce problème. Ces différentes sources nous montrent donc l'importance du stress en termes de chiffres. Mais le problème qui se pose après un tel constat est celui de prendre en compte sérieusement ces données en maîtrisant ce phénomène et donc en connaissant ses causes. II. [...]
[...] Toutefois, les études récentes n'ont pas confirmé ces résultats. Parmi les facteurs de personnalité qui semblent effectivement jouer un rôle dans la survenue du stress, on peut à l'heure actuelle citer l'instabilité émotionnelle (ou névrosisme). Elle réfère à un état chronique d'irritabilité et de prédisposition à la détresse psychologique. Elle correspond également à une prédisposition à percevoir et à ressentir la réalité comme menaçante, problématique et pénible. Elle est de ce fait un facteur fragilisant, qui rend la personne plus vulnérable, moins "armée" face aux événements négatifs de la vie professionnelle, quel que soit leur degré de gravité : soucis quotidiens, imprévus, agressions, événement dramatique . [...]
[...] La pression au travail est inévitable compte tenu des exigences du contexte professionnel. Une pression perçue comme acceptable par un individu peut même contribuer à entretenir son dynamisme, sa motivation, sa capacité de travail et d'apprentissage, en fonction des ressources disponibles et de ces caractéristiques personnelles. C'est uniquement lorsque cette pression dépasse les capacités d'un individu qu'il ressent alors le stress. Observations chiffrées D'après la troisième enquête européenne sur les conditions de travail (2000) des salariés européens déclarent que leur travail est source de stress. [...]
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