En observant l'évolution du travail au cours du siècle, nous réussissons aujourd'hui à qualifier la nature des transformations qui ont touché le travail depuis le XIXe siècle. Le monde industriel occupe de moins en moins de salariés, au profit du secteur tertiaire qui connaît un essor considérable. Cette tertiarisation du travail s'est accompagné d'un phénomène qui transformera le monde du travail : l'arrivée des femmes sur le marché du travail. Les femmes apporteront avec elles le développement des services à la personne (en entrant dans le monde du travail, ces dernières ont donné naissances à de nouvelles demandes : celles de services à la personne qui assureraient le « travail » de la maison). A la baisse générale du temps de travail s'ajoute le développement du temps partiel, en premier lieu choisi par les salariés (en particulier par les femmes qui ne se détachent alors pas totalement du foyer familial), il va être de plus en plus imposé pour devenir de nos jours synonyme de précarité. L'emploi partiel ou temporaire développe la précarité. Un autre élément nouveau apparaît dans le monde du travail : son intensification. En effet, la « guerre économique », la concurrence mondiale toujours plus intense, exige une organisation du travail toujours plus efficace, toujours plus intense et donc stressante. L'intensification du travail et le spectre du chômage, sans cesse présent dans l'esprit des salariés, sont sans nul doute à l'origine de nouvelles pathologies, telles que le stress ou encore les TMS (Troubles musculo-squelettiques).
[...] C'est une guerre de tous contre tous. Cette situation met en lumière l'attachement que chacun a pour son travail, certains salariés iront jusqu'à cacher leur incapacité pour ne pas perdre la reconnaissance que l'entreprise peut avoir pour eux. Nous l'avons déjà souligné la reconnaissance au travail est une demande importante des salariés. La reconnaissance peut être financière ou symbolique. La reconnaissance de bons résultats, de compétences, d'effort ou encore la reconnaissance existentielle. Par exemple être salué par ses collègues en arrivant. [...]
[...] Nous allons insister sur ce dernier point. Nous l'avons déjà souligné, le travail peut entrainer le stress, pathologie lourde affectant physiquement et psychologiquement les personnes. Nous allons nous intéresser à la souffrance psychologique. Le travail peut entrainer chez le salarié un malaise profond, un mal-être, car dans le travail, on désire à la fois bien faire et se faire du bien. Et pour se faire du bien, le salarié part à la recherche de reconnaissance, celle-ci est devenue une composante essentielle de la vie au travail. [...]
[...] Nous avons constaté qualitativement qu'il existait de la souffrance au travail, mais comment la mesure qualitativement ? Pour mesurer les relations sociales, l'indicateur le plus utilisé est le droit. Les conditions mentales sont aujourd'hui prises en compte dans le Code du travail. Le conseil des prud'hommes est un tribunal ayant pour rôle de régler les litiges individuels survenus lors de la conclusion, l'exécution ou encore la rupture du contrat de travail entre un salarié et son employeur. Un indicateur judicieux pour mesurer l'augmentation des mauvaises relations qu'ont les salariés avec leur travail est le nombre de recours au conseil des Prud'hommes. [...]
[...] A la baisse générale du temps de travail s'ajoute le développement du temps partiel, en premier lieu choisi par les salariés (en particulier par les femmes qui ne se détachent alors pas totalement du foyer familial), il va être de plus en plus imposé pour devenir de nos jours synonyme de précarité. L'emploi partiel ou temporaire développe la précarité. Un autre élément nouveau apparaît dans le monde du travail : son intensification. En effet, la guerre économique la concurrence mondiale toujours plus intense, exige une organisation du travail toujours plus efficace, toujours plus intense et donc stressante. [...]
[...] Le salarié est soumis à une forte demande tout en ayant un faible contrôle de son activité (L'exemple du salarié EDF ayant à répondre aux exigences d'un nouveau client toutes les deux minutes en est la preuve. Celui-ci doit résoudre des problèmes ou intervenir dans certaines situations dont il n'est pas le responsable). La pression du client ou de la hiérarchie se fait de plus en plus importante sur le salarié, cette pression se traduit par une masse de travail toujours plus importante à réaliser dans des délais toujours plus courts. [...]
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