La santé au travail est un problème récurrent aujourd'hui. En effet, le travail est rendu responsable d'un problème de santé sur cinq. Le vice-président du conseil économique et social (Christian Larose) parle même d'au moins 400 suicides par an en France dus au travail, chiffre qui semble être en constante augmentation. Le cas Renault semble être une illustration parfaite de ce nouveau phénomène de société, et c'est la raison pour laquelle nous avons décidé de nous intéresser à ce thème.
Dans un premier temps nous verrons donc quels sont les problèmes que l'on rencontre aujourd'hui en France, puis nous étudierons quels sont les organismes chargés de prévenir les problèmes de santé au travail. Enfin nous examinerons les solutions envisageables, notamment au travers d'exemples européens.
[...] Ces accidents du travail s'élèvent à des problèmes de santé attribués au travail. En outre, les caractéristiques propres au travail exercé doivent aussi être prises en compte, en effet, la manutention, le travail à la chaîne ou les mouvements répétitifs en général, une exagération des charges mobilisées par une personne, des postures erronées, etc. provoquent des troubles musculo-squelettiques (TMS). (Nous ne développerons pas ici cette partie puisqu'elle concerne un autre exposé). Autrement, les nuisances et risques cités ci-dessus mènent à des cancers, allergies, lésions accidentelles, ou encore à des troubles psychologiques. [...]
[...] En revanche seulement des cadres et professions libérales touchés par un problème chronique l'attribuent à leur travail. A chaque statut socio professionnel correspond un problème de santé type : Les cadres établissent un lien entre dépression et activité professionnelle. Si l'on regroupe les problèmes du dos et des membres sous le terme de problèmes musculo-squelettiques ce type d'affections arrive en tête parmi les personnes signalant un problème chronique de santé ou un handicap ( des pathologies). Les agriculteurs, artisans et ouvriers sont encore plus atteints par les problèmes musculo-squelettiques que les autres catégories professionnelles. [...]
[...] Les hommes sont plus nombreux que les femmes à attribuer leur problème de santé au travail Les inégalités sociales se répercutent dans le domaine de la santé : Ainsi, de trois ouvriers sur dix déclarent un problème ou handicap. Ils précèdent les agriculteurs (27 puis les artisans-commerçants et les employés (16 alors que seulement des cadres ou professions libérales signalent un problème chronique (graphique 3). Cette hiérarchie est encore plus accentuée si l'on s'intéresse aux troubles liés au travail : ouvriers et agriculteurs artisans et commerçants cadres C'est donc parmi les agriculteurs que la proportion d'affections liées au travail est la plus forte (30 ; mais les artisans, commerçants et chefs d'entreprise (28 et les ouvriers (27 font aussi souvent ce lien. [...]
[...] Depuis le début des années 2000, le Portugal a lui aussi décidé de faire du problème de la diminution des problèmes psychologiques et de la dépression inhérents à l'organisation du travail son objectif premier. De fait, même s'il reste beaucoup à faire, comme nous l'avons vu, certaines mesures ont été déjà prises ou sont en cours d'exécution. Elles ne sont qu'un premier pas, leurs effets demeurent limités. Le meilleur moyen semble reste la prévention, qui lutte contre tous les risques en amont. Dans tous les cas, un meilleur dialogue entre les différents acteurs, une meilleure reconnaissance des besoins des salariés, qu'ils soient d'ordre physique ou psychologique, semble indispensable. [...]
[...] Sinon, on reconsidère le problème pour y trouver une autre solution. On appelle cette technique l'apprentissage systématique par l'expérience. Pour améliorer la prévention, on peut aussi prôner une meilleure représentation syndicale, ou une meilleure ratification des normes de l'Organisation Internationale du Travail. Car si près de la moitié des normes de l'OIT concernent des questions de santé et de sécurité, elles sont ratifiées de manière inégale. Par exemple, la convention n°81 sur l'inspection du travail de 1947 compte 128 ratifications, alors que celle sur la sécurité et la santé des travailleurs n'en compte que 37, et celle de 1986 sur l'amiante seulement 26. [...]
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