Depuis le début des années 2000, le nombre de journées individuelles non travaillées (JINT) est en recul. Cet indicateur social ne marque cependant pas une satisfaction croissante des salariés en leur travail. En effet, comme le montre Monster de par son sondage, plus de 50 % des salariés (employés, ouvriers et cadres) souffrent de troubles du sommeil dans la nuit du dimanche au lundi.
On peut donc analyser en cela une mutation des formes d'apparition du mal-être des salariés. On peut alors se demander quels sont les principaux facteurs explicatifs de la montée des risques psychosociaux, c'est-à-dire l'expression d'un profond malaise et désarroi des salariés associés à la montée du stress, du mal-être, des dépressions, voire des suicides. Mais également quels sont les moyens pour lutter contre ceux-ci ?
[...] Malgré sa volonté d'être plus à l'écoute de ses salariés, le management doit faire face aux impératifs d'efficacité, rognant souvent à sa qualité d'écoute et de communication, et augmentant la frustration et le sentiment de non- compréhension des salariés. I. Les actions possibles pour lutter contre les RPS dans l'intérêt de l'entreprise et de ses salariés a. L'entreprise a intérêt à lutter contre ceux-ci . Les RPS peuvent se traduire par le stress, le burnout (épuisement professionnel), le turnover ou encore le suicide. Sur ce dernier point, Renault ou encore France Télécom ont connu une dégradation de leur image (perçue). C'est donc d'abord sur ce premier point que l'intérêt est présent. [...]
[...] La répétitivité de certaines tâches (malgré les préconisations d'Hertzberg et son échelle bifactorielle) conjuguée au faire mieux avec moins entraîne une recrudescence d'un autre composant des RPS, les troubles musculosquelettiques. Le besoin de polyvalence fonctionnelle est également en cause. De plus, les politiques de GRH qui prône l'individualisation des rémunérations valorisent la performance individuelle. Adams indique que l'individu est motivé par les iniquités, qu'elles soient positives ou négatives, en comparant sa balance contribution / rétribution à celle de ses collègues. [...]
[...] Que ce soit par la mondialisation, la course à la productivité, ou bien par un management inefficace voire néfaste ; l'entreprise a tout intérêt à conserver ses salariés dans un bon état d'esprit et motivé. Dans l'objectif d'assurer son avenir économique et social, l'entreprise dispose d'outils pour lutter contre ces RPS. On peut également se demander si une intervention de l'Etat, dans un pays où le poids de la législation sociale est fortement critiqué par les entreprises, ne serait-elle pas contre- productive dans sa finalité, aussi bonne soit-elle ? [...]
[...] De plus, les clients assimilent souvent un produit à l'image de l'entreprise fabricante. Une mauvaise gestion du personnel peut donc impacter les ventes, d'autant plus qu'une image est difficile à construire et nécessite du temps. L'intérêt réside également dans la santé du personnel de l'entreprise. Outre les législations sociales (et notamment le CHSCT) ou encore les groupes de pression (parties prenantes externes), une entreprise a tout intérêt à assurer de bonnes conditions de travail à ses salariés au travers de son client social entre autres. [...]
[...] L'alternative est d'instaurer une communication au sein de l'entreprise. En effet, l'intégration des conflits comme le précise Folett peut être bénéfique pour l'entreprise et peu être source d'apprentissage (organisation apprenante d'Argyris) et donc de performance pour l'entreprise. Les RPS peuvent donc être à l'origine de conflits latents et donc source de démotivation ou de désimplication. Le management participatif instauré par l'encadrement peut ainsi permettre de libérer les problèmes des salariés, de les amener à faire part de leurs revendications, de leurs méthodes de résolution et donc d'améliorer les conditions de travail de tout à chacun. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture