L'externalisation est le recours d'une entreprise à un prestataire externe, qui prend alors en charge partiellement ou totalement une application. Validations, partenariats, sous-traitances, on observe de plus en plus de ces processus d'externalisation des activités de l'entreprise, dans des champs d'action différents, que ce soit dans des domaines de compétences techniques et fonctionnelles ou dans celui de la gestion des Ressources Humaines.
Si cette tendance tend à s'accroître, on ne peut nier qu'elle rencontre encore certaines réticences, qu'il y a des freins à sa mise en place, des difficultés quant au déroulement des prestations.
Comment et par quelles actions parallèles faut-il donc accompagner ces processus et leur mise en place, avantageusement pour l'entreprise et pour les collaborateurs ?
[...] il faut se poser celle de savoir pourquoi et quoi : la délimitation est primordiale. L'externalisation n'aura en effet aucune limite si elle consiste seulement à faire de l'entreprise, par effet de mode et intérêt économique, un jeu de Lego maintenant ensemble de nombreux prestataires unis par un projet d'entreprise nécessairement ténu. Il n'y a pas d'entreprise sans prise de risque, et la GRH est au cœur de cette prise de risque, qui ne peut jamais appartenir en dernier ressort aux prestataires. [...]
[...] Ainsi, l'externalisation se cantonnait traditionnellement à des activités basiques, qui ne créaient pas de valeur ajoutée intra entreprise : restauration, maintenance, sécurité, paye. Aujourd'hui elle concerne de plus en plus des activités aux enjeux plus stratégiques ; actions plus qualitatives, dont les activités de la Gestion des Ressources Humaines, comme le recrutement, la formation[3], l'accompagnement de certains responsables, l'animation de séminaires de direction, le conseil en droit social Il peut s'agir encore des entretiens d'appréciation par exemple chez Messier-Dowty, de la gestion du Comité d'Entreprise comme dans l'entreprise de travaux publics SADE, des élections du personnel ; c'est le cas par exemple chez Canal + où l'organisation des élections est traitée électroniquement Or, plus les activités externalisées ont un impact important sur la stratégie de l'entreprise, plus elles touchent son cœur de métier ou affectent ses décisions propres, plus le processus de la mise en place de cette externalisation demande un accompagnement scrupuleux Difficultés et intérêts Quelles peuvent donc être ces difficultés ? [...]
[...] Utilisation pertinente et actions parallèles Il s'agit de faire en sorte, par une utilisation pertinente de l'externalisation et des actions parallèles, d'en contourner les désavantages, pour bénéficier de toute l'efficacité de ces processus. Cela commence par le choix des bons prestataires : consultants, entreprises, professions libérales, salariés à temps partagé, nombreux sont les interlocuteurs possibles. Il faut donc avoir des critères de choix : compréhension, adhésion et implication du prestataire dans la structure, évolution de celui-ci avec l'entreprise sans qu'il s'y impose pour autant, choix d'un intervenant qui a vécu des situations différentes dans d'autres entreprises et qui n'appartient pas à la hiérarchie de l'entreprise Il faut également savoir accepter que le prestataire ait sa propre méthode. [...]
[...] L'externalisation réduit les coûts de formation aux progiciels, ceux de la prise en charge des problèmes et aléas techniques alors assurés par le prestataire. La responsabilité juridique se trouve partagée, les processus sans cesse améliorés, les prestataires étant au courant à la fois des nouvelles législations et des innovations processoriales. Ainsi, il est manifeste que derrière les apparentes difficultés que soulève le processus de l'externalisation, importantes sont les retombées positives qu'elle peut entraîner. Comment alors, de façon pratique, éviter les risques, les difficultés de mise en place et d'usage, pour ne profiter que des bénéfices de l'externalisation ? [...]
[...] Il est important d'avoir un administrateur interne, qui soit l'interlocuteur des prestataires ; celui qui fournit le cahier des charges, veille au respect des échéances, organise et suit le contrôle qualité. Enfin, face aux nouveaux enjeux que soulève l'impact du e-management, il devient de plus en plus pertinent de positionner géographiquement la GRH et la GSI non loin l'une de l'autre, pour une meilleure collaboration. Enrichir le profil des responsables informatiques, afin qu'ils soient plus complets et compétents en RH, s'avère nécessaire à l'ère où la plupart des activités, notamment de RH, se font par le biais de plates-formes informatiques. [...]
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