Dans le langage courant la « profession » renvoie à un travail plutôt prestigieux, alors que le métier n'est souvent associé qu'à un travail mécanique, voire manuel. Cependant, il n'existe pas de réelles différences entre ces deux termes qui peuvent être employés l'un pour l'autre. Une profession est, d'après le Bureau international du travail, cité par Legendre une « activité professionnelle de caractère intellectuel, dont l'exercice exige des connaissances et des compétences de haut niveau, généralement acquises dans le cadre d'études supérieures, universitaires ou autres, dans des domaines tels que le droit, la médecine, la physique, les mathématiques, les professions d'ingénieur, etc. » (p. 1028). En France, la « professionnalisation » est aussi utilisée à propos de l'insertion professionnelle, et parfois, comme un indicateur de sérieux et de compétence, de « professionnalisme » selon le langage du monde du travail, dont ferait preuve le « professionnel », par opposition à l'amateur.
[...] The professions and social structure, Essays in sociological theory, Glencoe : Free Press. VEDELAGO, F., VALEAU, P., QUEINNEC, E., (2004). Les conflits de valeur au sein des ONG et des associations de solidarité : portée et signification pour le management, in QUEINNEC, E., IGALENS, J. (dir.) Les organisations non gouvernementales et le management. [...]
[...] La professionnalisation «est un processus lourd d'implication économique et managériale. Elle doit être pensée et réfléchie pour entrer dans un cadre stratégique et ne doit pas se faire au détriment des militants ou bénévoles mais bien dans un esprit d'efficacité afin de pérenniser l'organisation. En résumé, professionnaliser l'action associative impliquent de passer du registre de l'action symbolique à celui de l'action efficace. Vedelago, P Valéau, E Quéinnec, 2004). Bibliographie BENGUIGUI, G. (1967). La professionnalisation des cadres dans l'industrie, Sociologie du travail, p.134-143. [...]
[...] BOURDONCLE, R. (1991). La professionnalisation des enseignants : analyses sociologiques anglaises et américaines, Revue Française de pédagogie, p.73-92. CHAPOULIE, J.-M., (1973). Sur l'analyse sociologique des groupes professionnels, Revue française de Sociologie, vol. XIV, n°1. DUBAR, C., TREPIER, P., (1998). Sociologie des professions. Paris : Armand Colin. JOBERT, G., (1987). [...]
[...] Tripier proposent une analyse détaillée des professions dans leur livre Sociologie des professions. Ils y définissent quatre systèmes professionnels durables et observables : la fonction publique, les ingénieurs et cadres du privé, les professions indépendantes et libérales, les salariés ordinaires Néanmoins, l'ensemble des analyses démontre qu'au sein de chaque monde, il n'y pas de profession unifiée et établie mais segmentaire (pluralité des carrières, des revenus et des formes de reconnaissance) et mouvante car marquée de fréquents processus de (dé)structurations. Les dernières recherches majeures sur les groupes professionnels sont de plus en plus marquées par les mutations du marché du travail (chômage et emplois atypiques) et par le discours managérial présent dans les entreprises. [...]
[...] De manière générale, la professionnalisation s'articule autour de trois grands processus simultanés : La professionnalisation des activités et des services. C'est le processus qui permet le passage d'activités correspondant à des besoins nouveaux ou non satisfaits à des emplois repérables dans un système de classification des emplois et des compétences. Concrètement il s‘agit d'identifier et de décrire des besoins d'utilité sociale nouveaux ou non satisfaits, construire et piloter une activité professionnelle qui y réponde, stabiliser les activités et faire reconnaître l'emploi auprès des branches professionnelles. La professionnalisation des salariés. [...]
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