prévention des risques, risques psychosociaux, société Renault, stress, suicides, Responsabilité Sociale des Entreprises
D'après le dernier baromètre stress réalisé par OpinionWay, le degré de stress ressenti par les cadres ne cesse de croitre, notamment en raison de charges de travail toujours plus lourdes, des délais de plus en plus courts, des contraintes imposées par les nouvelles technologies, ainsi que par la multiplicité des facteurs favorisant cet état de malaise. Ainsi 77 % des cadres pointent la surcharge de travail et 90 % évoquent des délais trop courts imposés par des employeurs qui leur demandent de travailler toujours plus vite. D'autre part, les nouvelles technologies sont aussi remises en causes, car elles deviennent sources de stress supplémentaire. Enfin, 78 % des cadres stressés affirment que leur mal-être au travail n'est pas suffisamment pris en compte par leur entreprise.
De ce fait, on fait de plus en plus appel à la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) censée poser les fondations d'une gestion plus éthique au sein de la firme, tant sur le plan environnemental que sur le plan social. Pour autant, de plus en plus de grandes entreprises sont montrées du doigt et accusées d'exploiter leurs employeurs en les soumettant à des conditions de travail inhumaines. De plus, le contexte économique actuel contraint certaines entreprises à intensifier leur vitesse de production, à épuiser les ouvriers, ou tout simplement à licencier. Les conséquences de ce stress permanent engendrent dépressions et suicides.
[...] Le ton est celui de la colère, de la honte, de la défaite. N'arrivant plus à gérer le conflit qui les opposait à une hiérarchie ou à des collègues, elles ont perdu confiance en elles et retourné cette violence contre elles. Soulignons que ces personnes étaient souvent zélées, brillantes, sociables. Elles avaient beaucoup investi dans l'entreprise et n'ont pas supporté d'être injustement déconsidérées, rétrogradées. Y a-t-il une remise en cause de l'entreprise et de ses membres à la suite d'un événement si grave ? [...]
[...] De plus, le contexte économique actuel contraint certaines entreprises à intensifier leur vitesse de production, à épuiser les ouvriers, ou tout simplement à licencier. Les conséquences de ce stress permanent engendrent dépressions et suicides. L'entreprise Renault comme beaucoup d'autres à malheureusement subit une vague de suicide important au sien de son Technocentre de Guyancourt fin 2008, alors que cette entreprise avait déjà connu une série noire entre 2006 et début 2007. Devant ces constats alarmants, Xavier Darcos a décidé de réagir et de demander aux entreprises de plus de 1000 salariés d'engager des négociations sur la prévention du stress au travail. [...]
[...] Si le travail est bien en cause, il faudra que le management évolue. Propos recueillis par Stéphanie Bia 1. Estimation d'après la seule enquête quantitative menée en 2003 par l'inspection médicale de Basse-Normandie Au Cnam Destiné aux médecins du travail, aux responsables de ressources humaines et aux délégués des Comités d'hygiène et de sécurité Revue Travailler : Nouvelles formes de servitude et suicide vol pp. 53- Christophe Dejours avait aussi publié Souffrance en France, la banalisation de l'injustice sociale, Seuil, Paris. [...]
[...] Les manifestations du mal-être au travail sont multiples : crises de larmes suite aux entretiens annuels, troubles du sommeil, dépressions, prise de calmants. Chez Renault, le management par le stress est devenu un mode de management naturel. Un salarié qui n'atteint pas ses objectifs est un salarié non performant. Un salarié non performant est un mauvais Les bons doivent être récompensés et les mauvais sanctionnés. Le contrat 2009 au travers de ses abus de management, de la pression qu'il produit sur l'ensemble des salariés, fragilise les repères sociaux de l'entreprise, les solidarités, le dialogue. [...]
[...] Le suicide déclenche la culpabilité de chacun, et à tous les niveaux de l'entreprise, on préfère occulter ce qui s'est passé. Quel est le danger d'un tel déni ? C.D. : Il y a un risque pour l'entourage professionnel du défunt de porter la culpabilité de sa mort, qui va empoisonner les relations entre les survivants. Le fait que l'entreprise ne réagisse pas pourrait signifier que la personne décédée ne représentait rien, que même un suicide n'arrête pas le travail. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture