A l'heure de la « révolution informationnelle » je me suis intéressée à l'une des professions qui se situent au coeur de la gestion et du transfert de l'information : les documentalistes. Dans mon activité professionnelle, j'ai pour mission d'étudier l'éventualité d'une création de poste de documentaliste. Ce poste devra constituer une passerelle entre le Service de la documentation Agricole déjà existant dans une Collectivité territoriale, et la filière agricole.
Fondé sur de nombreuses lectures et, plus encore, sur des contacts avec le terrain à la rencontre de professionnels, cette approche dresse une réalité souvent difficile à saisir parce que multiforme et changeante. Réalité, dont je voudrais faire ressortir quelques traits saillants :
- Le nombre de documentalistes ne cesse de croître en France et la profession est en pleine expansion. Certes, la situation pourrait être bien meilleure qu'elle ne l'est pour l'instant. On objectera aussi l'existence de situations précaires en trop grand nombre : contrats à durée déterminée, missions temporaires, statuts de contractuels dans l'Administration. Force est de constater que les 1000 à 1200 documentalistes formés chaque année trouvent du travail assez rapidement et dans des conditions qui ne sont pas toujours défavorables. Plusieurs secteurs sont en forte croissance : Les collectivités territoriales, les sociétés de services, les associations.
- En revanche, la situation individuelle des documentalistes demeure contrastée ; statuts incertains, rémunérations très différentes pour des fonctions identiques, évolutions de carrière variées. La croissance tire globalement la profession mais n'autorise pas toujours la consolidation nécessaire et la reconnaissance des compétences et de la formation des individus.
- Les technologies, dites nouvelles, sont utilisées dans la majorité des services et sont présentes en tout cas dans les préoccupations de la plupart des documentalistes. Il s'agit pour l'essentiel de l'informatique documentaire, sous la forme de l'interrogation de banques de données extérieures ou de la constitution de fichiers d'informations internes. Les mémoires optiques (CD-ROM, vidéodisque, disque optique numérique, internet) font l'objet de toutes les conversations, même si leur apparition reste encore timide.
- Le coût des technologies met au premier plan les questions de management et de gestion des services de documentation. C'est un signe de maturité et de reconnaissance de la fonction documentaire dans les organisations, entreprises ou administrations. Au premier plan également, la communication de ces services qui l'ont trop souvent négligée par le passé et qui en (re)découvrent le caractère indispensable.
[...] Traditionnellement, les qualités mises en avant et reconnues étaient la mémoire et la participation au réseau humain (la mafia des documentalistes) : le malaise pouvait venir alors de la remise en cause de l'utilité de ces compétences considérées comme indispensables avec l'arrivée des bases de données, des réseaux informatisés et tout autre système de stockage et de transmission de l'information. En fait, la documentation n'est pas une fonction si simple qu'elle puisse être mise en danger par la seule automatisation. [...]
[...] La révolution informationnelle met en oeuvre de nouveaux outils de stockage, de traitement et d'accès à l'information : Banques de données, disque optique, CD-ROM, Vidéotex, Internet . Cette mise en avant a ses inconvénients et surtout privilégie le biais du technique Qu'est-ce qu'un documentaliste ? De nombreuses professions se penchent sur leur situation présente et sur leur avenir, mais peu expriment avec autant de constance leurs interrogations que les professionnels de la documentation. Y a-t-il au demeurant un modèle de documentaliste ? [...]
[...] Les documentalistes s'avouent eux-mêmes à la recherche permanente d'une identité. L'origine n'en est-elle pas déjà la dispersion des services de documentation, souvent leur petite taille ? Il faut également tenir compte de la diversité des utilisateurs, du rôle donné à l'information en général, et également de la transformation des formations en constante adaptation. Les générations de documentalistes se succèdent, les écoles aussi ; elles se retrouvent dans les mêmes services, avec des objectifs et des contenus de formation différents, avec un état d'esprit différent. [...]
[...] Le métier de documentaliste à l'ère de l'informatique À l'heure de la révolution informationnelle je me suis intéressé l'une des professions qui se situent au coeur de la gestion et du transfert de l'information : les documentalistes. À l'occasion de mon activité professionnelle, j'ai pour mission d'étudier l'éventualité d'une création de poste de documentaliste. Ce poste devra constituer une passerelle entre le service de la documentation agricole déjà existant dans une collectivité territoriale, et la filière agricole. Fondée sur de nombreuses lectures et, plus encore, sur des contacts avec le terrain à la rencontre de professionnels, cette approche dresse une réalité souvent difficile à saisir, parce que multiforme et changeante. [...]
[...] souhaitant savoir s'il est opportun de créer une unité documentaire ou s'il est préférable de sous-traiter à l'extérieur ; Les occasions ne manquent donc pas pour débattre de l'utilité et de l'avenir de certaines pratiques et de certains produits, mais il est clair que là encore, les évolutions de l'environnement sont déterminantes L'informatique documentaire Il faut constater une certaine banalisation, grâce au développement de la micro-informatique, qui a permis une transformation des applications : de l'utilisation des banques de données extérieures (gérées, moyennant des coûts élevés, par les gros centres serveurs), on est passé aux applications en interne . Il y a donc atténuation de la polarisation (crispation) sur les problèmes de l'informatisation. Ce qui permet aujourd'hui de constater que rien n'est réglé [ . [...]
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