Les salariés sont nombreux à se rendre sans plaisir à leur travail. S'ils y vont, c'est qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Ils ne détestent pas leur métier, au contraire. Ce dont ils se plaignent, le plus souvent silencieusement, c'est de la façon dont l'entreprise se comporte avec eux. Quelquefois, les salariés finissent par craquer et on parle alors de harcèlement, de stress, la presse évoque des suicides… Il s'agit là de cas extrêmes, peut-être isolés, mais qui n'en représentent pas moins la partie visible d'une réalité sans doute moins dramatique mais beaucoup plus étendue.
Car la diminution des conflits ne doit pas faire illusion. Autrefois, quand les salariés n'étaient pas satisfaits, ils faisaient grève mais aujourd'hui ils souffrent silencieusement, jusqu'au jour où ils craquent. Il y a donc peut-être moins de grèves, mais c'est parce que le mécontentement et le mal-être au travail s'expriment autrement. L'absentéisme tend à progresser, pour des raisons réelles ; on constate que certains salariés – souvent les meilleurs – donnent leur démission de façon inopinée ; l'efficacité au travail tend à diminuer, avec une multiplication des retards, des pannes, etc.. Face au client, on constate une attitude peu empressée, voire désagréable, qui est évidemment désastreuse pour l'image que l'entreprise donne d'elle-même. Autrement dit, le mécontentement s'exprime désormais moins par l'action collective que par des réactions individuelles de désengagement.
[...] Les enquêtes de terrain ne permettent pas de préciser l'origine de cette régression. Il est probable que le manque de temps et la priorité accordée aux résultats immédiats contribuent pour l'essentiel à l'expliquer. On verra un peu plus loin que l'illusion qu'induisent les NTIC peut également, dans certaines entreprises, constituer un facteur explicatif L'illusion des nouvelles technologies Nombre d'entreprises se sont imaginé que la création d'un intranet et la possibilité pour chacun des salariés d'y accéder et de recevoir des messages allaient apporter une solution à ce lancinant problème de communication interne. [...]
[...] Ce dont ils se plaignent, le plus souvent silencieusement, c'est de la façon dont l'entreprise se comporte avec eux. Quelquefois, les salariés finissent par craquer et on parle alors de harcèlement, de stress, la presse évoque des suicides Il s'agit là de cas extrêmes, peut-être isolés, mais qui n'en représentent pas moins la partie visible d'une réalité sans doute moins dramatique, mais beaucoup plus étendue. Car la diminution des conflits ne doit pas faire illusion. Autrefois, quand les salariés n'étaient pas satisfaits, ils faisaient grève, mais aujourd'hui ils souffrent silencieusement, jusqu'au jour où ils craquent. [...]
[...] On va voir ce qu'en pensent les salariés avant d'aborder les raisons de les critiquer. Les différents points de vue Le point de vue de ceux qui y croient : Les DRH pensent que la rémunération individualisée est une méthode d'implication et de motivation des salariés par et dans le travail. Mais certains dirigeants ne cachent les difficultés qu'ils rencontrent dans l'application de cette politique de rémunération notamment du fait, soit par l'insuffisance du budget dont ils disposent à cette fin, soit par le fait de l'instabilité des critères d'attribution. [...]
[...] Mais alors quels sont les outils concrets pour évaluer le climat social dans une entreprise ? C'est ce à quoi nous allons tenter de répondre dans une deuxième partie. Les outils d'évaluation du climat social et leurs limites 1 Les entretiens périodiques : de la théorie à la pratique Les entretiens périodiques (généralement annuels) font partie, de la panoplie des méthodes de management que s'efforcent de mettre en place les entreprises. Il s'agit de faire en sorte que les salariés, au moins une fois par an, puissent s'exprimer auprès de leur supérieur hiérarchique sur ce qui va et ce qui ne va pas à leurs yeux, les résultats obtenus dans leur travail, leurs progrès en termes de conséquences, les formations dont ils souhaiteraient bénéficier et leur souhait en termes d'évolution de carrière. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, l'absence de transparence conduit les salariés à la méfiance L'incertitude sur l'avenir de l'entreprise L'absence d'information, quand on sait l'entreprise prise dans une tourmente et que c'est son avenir et celui des emplois qui est en jeu, conduit à se poser une multitude de questions. Une telle incertitude est source de rumeurs et génératrice de stress. Les salariés, notamment les jeunes, sont surinformés. En effet, la télévision, la presse, les blogs et les sites Internet, leur permettent d'avoir accès à l'information en permanence, de savoir ce qui se passe dans le monde. [...]
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