Si nous pouvons retenir pour sa définition l'entité dans laquelle individu(s) et moyen(s) interagissent pour servir la finalité de certains individus dans un environnement concurrentiel, l'entreprise est donc une spécificité humaine… Et, en étant humaine, les rivalités et les violences peuvent donc s'y loger à tous les niveaux : dans et entre toutes les strates hiérarchiques qui la constituent, avec ses concurrents et même quelque fois envers ses clients. A la réussite de l'entreprise, se greffe inéluctablement le désir des hommes de s'accomplir sur le plan socioprofessionnel et de réussir par rapport aux autres.
L'entreprise, qu'elle soit individuelle ou collective, et le monde professionnel, de manière générale, forment donc un microcosme qui illustre relativement bien ce dont est capable l'homme pour arriver à ses fins dans un monde dans lequel ses désirs, ses objectifs et ceux des autres convergent.
En s'appuyant sur les thèses de René Girard, ce court essai se fixe pour objectif de décrypter quelques exemples de la théorie du désir mimétique à l'origine de la violence dans le domaine de l'entreprise, de l'économie et des relations socioprofessionnelles. Nombreux sont les exemples qui permettent d'illustrer la théorie mimétique dans cet univers, tout particulièrement à notre époque où l'économie, souveraine, et la crise catalysent les effets pervers d'ambivalence modèle / rival, de violence et de victimisation.
Le sujet est donc traité à travers des exemples tirés d'œuvres culturelles et de l'actualité.
[...] On est dans l'indifférenciation la plus totale : Bateman et ses collègues s'admirent, se critiquent et finalement s'apparentent à des clones (d'ailleurs, ceux-ci se trompent souvent sur leurs noms dans leurs échanges). Un passage mémorable est celui où ses collègues et lui, au détour d'une joute verbale, en viennent à comparer l'esthétisme de leur carte de visite : Bateman implose en réalisant que sa carte est moins stylée, sophistiquée, nourrissant alors des envies d'homicide. Dans ce contexte, Bateman sombre dans la psychose et puis dans la schizophrénie, donnant libre cours à ses pulsions, en perpétuant des violences expiatoires allant jusqu'au meurtre (dans le livre comme dans le film, une ambigüité est volontairement maintenue, rendant difficile le fait de savoir s'il s'agit de faits réels ou s'il s'agit de délires sophistiqués du protagoniste). [...]
[...] A la réussite de l'entreprise, se greffe inéluctablement le désir des hommes de s'accomplir sur le plan socioprofessionnel et de réussir par rapport aux autres. L'entreprise, qu'elle soit individuelle ou collective, et le monde professionnel, de manière générale, forment donc un microcosme qui illustre relativement bien ce dont est capable l'homme pour arriver à ses fins dans un monde dans lequel ses désirs, ses objectifs et ceux des autres convergent. En s'appuyant sur les thèses de René Girard, ce court essai se fixe pour objectif de décrypter quelques exemples de la théorie du désir mimétique à l'origine de la violence dans le domaine de l'entreprise, de l'économie et des relations socioprofessionnelles. [...]
[...] Dans l'attente de son exécution, Borden reçoit le journal intime d'Angier et commence à le lire. Le film narre alors l'histoire de la rivalité entre ses 2 hommes : leur début ensemble en tant qu'assistants d'un maitre de la magie, la naissance de leur rivalité due à un drame accidentel, leur séparation, leur rivalité professionnelle et humaine au fil de leurs carrières individuelles Le film illustre efficacement à quel point ses 2 hommes sont les mêmes et s'acharnent à vouloir dominer l'autre dans la course à la reconnaissance pour le titre de plus grand magicien : chacun constitue sa troupe, chacun essaye de saboter les tours de l'autre, chacun essaye de créer le numéro de magie magistral qui pourra, une bonne fois pour toutes, faire la différence. [...]
[...] - A l'échelle industrielle. La course à la suprématie dépasse la logique pure et simple de profit et de satisfaction du consommateur. Les rivaux se détournent alors du consommateur / du produit pour baser leur stratégie sur l'opposition à l'autre. Exemple, la logique de Warketing entre Pepsi et Coca-cola (exemple des publicités comparatives de plus en plus dures aux USA). - A l'échelle des nations. [...]
[...] L'action se situe à New York avant la crise financière de 1987 et le rôle principal est, ici aussi, interprété brillamment par Christian Bale : il joue Patrick Bateman, un jeune golden-boy de Wall Street qui cumule beauté, intelligence, succès professionnel et richesse dans un microcosme, déconnecté de la réalité, où ses amis (collègues, relations de sortie) suivent tous les mêmes stéréotypes. Dans ce monde concentré sur lui-même, tous ont atteint voire dépassé les standards de leurs modèles de réussite et tous souhaitent encore et toujours plus assouvir les mêmes désirs : encore plus d'argent, de pouvoir, de reconnaissance. Derrière ces apparences dorées et le politiquement correct, la soif de toujours plus et les rivalités sont omniprésentes, mêlant à la fois jalousie et admiration. [...]
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