La loi promulguée la plus fondatrice en matière de formation a été jusqu'alors la Loi Delors de 1971. Cette loi a néanmoins été amorcée par plusieurs conférences : celle d'Elseneur en 1949 où l'on commence déjà à parler de « formation des adultes » qui se veut universelle, accessible à tous, et ce, tout au long de la vie, puis la Conférence mondiale des Organisations de la Profession enseignante (CMOPE) où l'on commence a ressentir des différences de points de vues entre les populations quant à « l'éducation permanente » Il y a encore celle de l'UNESCO en 1960 où l'on ajoute à la notion d'éducation permanente, « un enracinement social qui va permettre son développement ».
En mai 2004 a été promulguée la nouvelle Réforme sur la Formation professionnelle : c'est de loin la loi la plus bouleversante et novatrice depuis la Loi Delors de 1971. De nouveaux dispositifs déjà évoqués par la plupart dans les Accords Nationaux Interprofessionnels (ANI) de 2003 y apparaissent, d'autres sont supprimés pour plus de simplification, le montant des cotisations obligatoires change, de nouvelles modalités sont apportées (par exemple pour l'apprentissage, ou bien l'allocation formation).
Autant de changements juridiques, sociaux et économiques qu'il va falloir et savoir aborder progressivement et le mieux possible en entreprise.
[...] ; autant d'évolutions qui doivent se trouver en adéquation avec le modèle de la formation qui est à réviser. Ces dispositifs seront-ils si efficaces pour pallier aux inégalités, quand on sait que d'une entreprise à l'autre la possibilité de se former n'est pas la même ? L'accès à la formation dépend en effet aussi en partie du type d'entreprise ou d'activité à laquelle appartient l'individu. Les PME vont plus souvent avoir un taux de cotisation proche de celui du minimum légal, alors que les grandes entreprises accordent davantage de moyens financiers à la formation. [...]
[...] Par ailleurs, les confédérations syndicales avaient à cette période tout intérêt à négocier aussi. Tous ces facteurs, aussi divers soient-ils (politiques, démographiques, culturels ou économiques), ont rendu l'idée d'une Réforme sur la formation professionnelle continue nécessaire, voire indispensable pour faire face aux difficultés actuelles ou imminentes. Les objectifs de la reforme Les objectifs de la Réforme, inspirés des facteurs cités ci-dessus, sont multiples. Nous allons énoncer ses principales finalités, concrètement : -en premier lieu, nous pouvons revenir sur la notion d'individualisme Plusieurs dispositifs issus de la Réforme donnent une prépondérance sur le fait que l'individu est acteur de son propre chef, de son projet professionnel. [...]
[...] Ces inégalités sont conditionnées à la personne elle-même et ses caractéristiques du type âge, sexe ou encore CSP (Catégories Sociaux Professionnelles). Paradoxalement, les personnes les plus diplômées sont globalement les personnes qui bénéficient le plus de formations ; alors que les personnes défavorisées ou moins qualifiées devraient être prioritaires ! De même, ce sont les cadres, ingénieurs, techniciens ou agents de maîtrise qui bénéficient le plus de formations, par rapport aux autres employés d'un niveau pourtant moins élevé. Aussi on constate un écart qui se creuse entre les nouveaux diplômés et la population vieillissante expérimentée ayant suivi un parcours initial scolaire beaucoup moins avancé (il y a quelques années encore des personnes n'avaient pas le BEPC). [...]
[...] Autant de changements juridiques, sociaux et économiques qu'il va falloir et savoir aborder progressivement et le mieux possible en entreprise. Utilités, nécessites de la formation professionnelle continue Les fonctions de la formation professionnelle dans sa globalité sont principalement : ( une aide pour le développement économique ( un facteur cherchant à réduire les inégalités et exclusions ( un outil important pour la promotion sociale déjà évoquée lors de la loi Delors de 1971. La question de la formation est aussi une affaire culturelle, dans la mesure contrairement à la génération précédente où les gens avaient tendance à rester pratiquement toute leur vie dans la même entreprise (souvent familiale, d'ailleurs), ils ont aujourd'hui des projets qui incluent des changements futurs à prévoir auxquels il faudra s'adapter. [...]
[...] On estime ainsi qu'une population mieux formée et plus qualifiée sera plus disposée à faire face aux transformations économiques. -ensuite, nous entrons dans une période caractérisée par le papy boom où l'ancienne génération expérimentée et formée va laisser place à une nouvelle génération arrivant sur le marché du travail. Il est important que cette nouvelle génération soit formée, et que la transmission des savoirs se fasse le mieux possible. -puis l'individualisme contemporain se développant : on entend par cette expression, l'individu qui devient un acteur véritable de sa formation, et qui a un réel pouvoir de décision quant à l'orientation de sa vie professionnelle -enfin, on veut tenter de pallier à l'Inégalité résultant de l'échec des lois qui se sont succédées depuis 1971. [...]
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