La GPEC est un concept difficile à définir. Elle suscite souvent un intérêt élevé, occasionnant ainsi un niveau d'attentes qui ne pourra être satisfait. Tantôt perçue comme un remède miracle au chômage, tantôt perçue comme une « usine à gaz », notamment dans sa phase d'instrumentation, il est difficile d'en délimiter le champ.
Face à la profusion de définitions, Patrick GILBERT et Michel PARLIER proposent la suivante : « Une démarche d'ingénierie des ressources humaines qui consiste à concevoir, à mettre en œuvre et à contrôler des politiques et des pratiques visant à réduire de façon anticipée, les écarts entre les besoins et les ressources de l'entreprise, tant sur le plan quantitatif (en terme d'effectifs) que qualitatif (en terme de compétences) ».
Nous allons donc aborder dans un premier temps les diverses formes de gestion prévisionnelle qui ont permis d'aboutir au modèle de référence : la GPEC. Nous détaillerons ensuite chacun des soubassements théoriques de la démarche. Comme nous pourrons le constater, ces fondements sont en lien avec des problématiques et enjeux macroéconomiques actuels.
[...] C'est la conciliation entre ces deux impératifs qui fait de la GPEC un vecteur de cohérence de la GRH. GILBERT Patrick et PARLIER Michel ; (1992) ; Les Ressources Humaines, in WEISS Dimitri (dir.) ; Paris ; Edition d'Organisation. GILBERT Patrick, (2006), La gestion prévisionnelle des ressources humaines, France, Editions La Découverte, Page 54 LE BOTERF Guy ; (1999) ; L'ingénierie des compétences ; Saint Just- La Pendue ; Edition d'Organisation p 34-37 GILBERT Patrick, PARLIER Michel ; (1992) ; La compétence : du mot valise au concept opératoire. [...]
[...] Il est désormais question de gestion prévisionnelle des emplois. L'objectif est de rendre l'entreprise plus flexible face aux aléas de son environnement. C'est également à cette époque que certains politiques commencent à s'intéresser à la gestion prévisionnelle. Dans les années 90, les restructurations d'entreprise sont de plus en plus fréquentes. Le concept de compétence émerge en parallèle de la gestion prévisionnelle des compétences. Confrontée à un environnement perpétuellement instable, l'entreprise cherche à entretenir et faire évoluer les compétences de ses salariés pour qu'elles restent en adéquation avec celles du marché de l'emploi. [...]
[...] C'est dans ce second cas que l'on parlera d'insécurité de l'emploi Comparativement à d'autres pays membres de l'Union Européenne, les Français sont davantage touchés par l'insécurité que l'instabilité. Ils restent en effet longtemps dans leur emploi (ancienneté moyenne de 12 ans). En revanche, lorsqu'ils le perdent, le temps qui les sépare d'un nouvel emploi est long (chômage de longue durée) La GPEC, un levier à la sécurisation des parcours professionnels Par le biais de la GPEC, la loi concourt ainsi à la sécurisation des parcours professionnels. Cette thématique faite débat depuis 2007, suite à la transmission par François FILLON d'un document d'orientation[7] aux partenaires sociaux. [...]
[...] La gestion prévisionnelle des emplois et compétences : historique, soubassements théoriques et actualité de la démarche Introduction La GPEC est un concept difficile à définir. Elle suscite souvent un intérêt élevé, occasionnant ainsi un niveau d'attentes qui ne pourra être satisfait. Tantôt perçue comme un remède miracle au chômage, tantôt perçue comme une usine à gaz notamment dans sa phase d'instrumentation, il est difficile d'en délimiter le champ. Face à la profusion de définitions, Patrick GILBERT et Michel PARLIER proposent la suivante : Une démarche d'ingénierie des ressources humaines qui consiste à concevoir, à mettre en œuvre et à contrôler des politiques et des pratiques visant à réduire de façon anticipée, les écarts entre les besoins et les ressources de l'entreprise, tant sur le plan quantitatif (en terme d'effectifs) que qualitatif (en terme de compétences) Nous allons donc aborder dans un premier temps les diverses formes de gestion prévisionnelle qui ont permis d'aboutir au modèle de référence : la GPEC. [...]
[...] Mais le travail s'annonce laborieux, une véritable culture du départ anticipée s'est installée en France La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences est à la croisée de toutes ces conceptions. Chacune d'entre elles s'est renouvelée et a alimenté ce modèle devenu référence. Il a d'ailleurs reçu une consécration institutionnelle avec le volet emploi de la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005, dite loi Borloo Les soubassements de la démarche et le vocabulaire associé La GPEC, comme tout modèle de gestion, est basée sur un certain nombre de croyances, de théories et de concepts plus ou moins abstraits : En tant que dispositif opératoire, elle est déclinée à partir de la stratégie d'entreprise. [...]
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