La pression est forte pour que l'entreprise assure une responsabilité dépassant la seule finalité du profit et de l'enrichissement des actionnaires pour englober les intérêts de tous les acteurs ayant un intérêt dans l'entreprise.
Au demeurant, il s'agit bien d'une contrainte plus que d'une finalité sachant que, sauf à risquer de mettre en péril l'entreprise, le chef d'entreprise doit être un « bon patron » avant d'être un « patron bon ». Là est la question.
Peut-on attendre une réelle implication des entreprises, un véritable développement d'une éthique des affaires et plus particulièrement de la gestion du capital humain, dans un monde marqué par la primauté à l'individualisme et au profit ? L'éthique a-t-elle sa place dans notre société capitaliste ? Le management éthique a-t-il des raisons d'exister et dans quelle mesure peut-il évoluer ?
Dans une première partie, nous verrons comment l'hégémonie du capitalisme sur le facteur humain a mis les entreprises et leurs GRH hors des possibles questionnements sur l'éthique, la morale et de tout autre chose sans rapport avec l'intérêt des actionnaires ; dans une seconde partie, nous verrons que les mentalités, l'opinion publique et la perception du facteur humain dans la réussite de l'entreprise deviennent indissociables d'une gestion sans éthique.
[...] De plus, l'existence de deux écoles de définitions concernant ces termes vient compliquer le tout. Selon Jean- Jacques Wunenberger[1], la première école considère l'éthique comme réflexion sur les fondements de la morale (l'éthique comme une méta-morale) et la seconde tradition attribue à l'éthique un caractère particulier et à la morale un caractère universel et statique. L'emploi du terme "éthique" plutôt que de "morale" par les chefs d'entreprise s'expliquerait donc par ces deux raisons: d'une part, l'éthique possède ce côté théorique et scientifique supérieur à la morale, étudiant les principes régissant les choix pratiques; d'autre part, l'éthique apporte un soutien pratique à l'action en donnant à l'individu un cadre dans lequel ses choix s'opèrent et se valident. [...]
[...] Le militantisme de l'entreprise se présente donc comme une forme aboutie du rôle de l'éthique dans la gestion. Se pose donc la question de la part d'hypocrisie du militantisme entreprenarial mais ce questionnement induit une réponse logique : on voit rarement l'entreprise s'engager dans des actions non bénéficiaires ; de même les faits ne démentent guère cette logique. Il y a bien instrumentalisation du militantisme entreprenarial, et donc de l'éthique, par la gestion qui place toutefois l'entreprise dans une situation d'écartèlement dangereuse pour sa pérennité. [...]
[...] Cela pousse les membres de l'organisation à rechercher en priorité la satisfaction de leurs propres besoins même si c'est aux dépens de l'atteinte des objectifs organisationnels. L'existence, en parallèle, d'un contrat psychologique permet donc d'en atténuer ces effets pervers. Le contrat psychologique a une dimension dynamique : c'est un ensemble d'attentes mutuelles qui a évolué de façon spectaculaire au cours de ces dernières années. On assiste à un changement significatif dans les valeurs et attitudes des employés quant à leurs attentes. La nouvelle génération d'employés réclame plus d'opportunités de développement, plus d'autonomie et de flexibilité. [...]
[...] 55-57) Annexe 6 Les responsabilités de l'entreprise envers son personnel Recrutement Attirer et conserver les talents. Donner aux futurs collaborateurs les moyens de réaliser leurs ambitions. Recruter les membres de l'entreprise en fonction de leurs qualités propres. Prendre position pour le recrutement interne quand c'est possible Gestion prévisionnelle Intégrer les ressources humaines en amont dans les projets Intégration Fidéliser les nouveaux embauchés et créer les conditions de leur adhésion aux valeurs de l'entreprise Accueillir grâce à des séminaires d'intégration et à une communication spécifique (remise d'un livret d'accueil). Formation Faire progresser les hommes. [...]
[...] En grec " ethos " signifie la coutume, l'habitude (au sens de "la manière de conduire sa vie au quotidien"). Mais la vertu, le plaisir, les devoirs sont également des sujets essentiels de réflexion qui appartiennent au domaine de l'éthique. Il importe, pour bien comprendre la pensée d'un philosophe, de bien savoir quelles sont les positions qu'il adopte sur le plan de l'éthique, de la conduite de l'existence Les différentes formes d'éthique Le bonheur en tant qu'il est l'objet principal de la pensée éthique revêt différentes formes (autant de formes qu'il existe de philosophies et de philosophes). [...]
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