Depuis plusieurs années les salariés demandent un encadrement social plus prononcé de la part des employeurs et du gouvernement. Ce besoin émane d'une évolution de la place de la Femme dans le monde du travail. En février 1938, date de la loi abrogeant l'incapacité civile de la Femme mariée, la situation de la femme dans la société puis dans le monde du travail a bouleversé l'organisation familiale. Cette évolution a modifié les mœurs en ouvrant également la voie vers une plus grande égalité entre hommes et femmes.
Cette modification récente de la vie familiale a fait évoluer les besoins des salariés en matière d'encadrement social.
Les jeunes diplômés de ce fait demandent un respect plus prononcé entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Ce besoin est lié au besoin d'un meilleur équilibre entre la vie personnelle et professionnelle qui permettrait aux salariés d'avoir le temps pour évoluer professionnellement sans empiéter sur leur vie personnelle.
Au sein des petites ou moyennes entreprises, les jeunes diplômés ; nouveaux acteurs du marché du travail ; dénoncent un manque de dialogue social. De l'autre côté, l'actualité des grandes entreprises constituée essentiellement de cessions, acquisitions, restructurations ou encore délocalisations dégrade l'image de la responsabilité sociale des employeurs.
Dans ce contexte, les jeunes diplômés ont du mal à se projeter dans la stratégie d'évolution de leur entreprise. De ce fait, les salariés ont soif d'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
Les besoins des salariés ont donc évolué en même temps que les mœurs mais l'entreprise, elle, ne s'est pas suffisamment adaptée.
La durée, les conditions, et l'organisation du travail de manière plus générale sont autant de thèmes qui restent à améliorer pour favoriser un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
De son côté, l'entreprise née pour faire du profit à du mal à établir un lien entre sa productivité et la demande des salariés. Ces besoins sont eux-mêmes fonction du sexe et de la situation sociale du salarié qui évolue selon l'âge et l'appartenance à une certaine classe socioprofessionnelle.
Face à cette demande croissante des jeunes salariés et des partenaires sociaux, l'entreprise est contrainte de s'adapter tout en restant compétitive sur son marché.
Quels sont les enjeux pour l'entreprise d'une demande de plus en plus forte du respect de la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle par les jeunes diplômés ?
L'entreprise doit faire face à la fois à l'exigence des salariés mais aussi à l'implication du gouvernement en matière de dialogue social et de conditions de travail.
[...] Ils recherchent des solutions flexibles pour concilier vie privée et vie professionnelle tout au long de leur vie et non plus par phase. Dans la mesure où le besoin de concilier vie personnelle et vie professionnelle est devenu un souci collectif, les employeurs ont dû le prendre comme un enjeu social. L'enjeu pour les entreprises face à cette demande porte uniquement sur les diverses pertes que pourrait engendrer un mécontentement grandissant des salariés. Aujourd'hui l'image des entreprises est en jeu et diminue à mesure que les salariés quittent leur poste pour une structure plus accueillante ou voit à la baisse leur implication dans la productivité de l'entreprise. [...]
[...] Un enjeu stratégique Comme suite à la promulgation de la N.R.E., les grandes structures ont pu redorer leur image grâce aux engagements qu'elles ont pris pour favoriser un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Les autres structures non assujetties par la loi ont du suivre le mouvement de la responsabilité sociale afin de ne pas être trop diminuées face aux entreprises cotées. C'est ainsi que les entreprises non cotées ont pris des mesures similaires aux grandes structures cotées par le biais d'accord interprofessionnel. [...]
[...] Les entreprises non cotées sont donc elles aussi sur le coup de la R.S.E. par souci de positionnement. Ces entreprises répondent à un enjeu stratégique dans la mesure où il est nécessaire pour leur positionnement sur leur marché de répondre aux besoins des salariés de la même manière que les grandes structures concurrentes. Conclusion Le respect de la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle dépend de l'engagement des employeurs face à l'organisation du travail de leurs salariés. Aujourd'hui le travail des acteurs de l'entreprise se trouve dans la recherche d'un certain équilibre qui permet aux salariés de s'impliquer dans leur carrière professionnelle sans se soucier de leur vie personnelle. [...]
[...] Cette démarche tout autant coûteuse écarte l'entreprise de son réel objectif et nuit à sa compétitivité. Au sein des plus grandes structures, c'est le syndicalisme qui engendre le plus de difficulté. Le 8 mars 2007 la Confédération Générale du Travail (C.G.T.) a organisé une étude portant sur le thème Vie familiale / vie professionnelle : un enjeu pour l'égalité” les différents débats reprenaient l'idée de l'évolution de la femme dans la vie professionnelle qui nécessitait une adaptation des conditions de travail. [...]
[...] Au sein des petites et moyennes entreprises, le gouvernement n'a pas encore imposé sa loi. Toutefois la consolidation sociale abordée par le conseil économique et social en fin d'année 2006 vise à augmenter la présence syndicale dans les petites structures. Cette démarche gouvernementale laisse présager une évolution de l'engagement social des employeurs au sein des PME PMI. Les premières évolutions des entreprises ont eu lieu à l'instar du gouvernement, pour les sociétés concernées il s'agit là du respect du pouvoir public ce qui représente un enjeu politique. [...]
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